Rencontre du pape avec les peuples autochtones à Maskwacis © Vatican Media

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Le mea culpa du pape François

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Le pape François a exprimé son profond regret et l’affliction qui habitent son cœur à la mémoire des méfaits perpétrés contre les enfants des peuples autochtones.

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Dans son discours, tenu dans le lieu évocateur de l’ancienne école résidentielle d’Ermineskin, le souverain pontife a particulièrement souligné la honte qu’il éprouve pour les membres de l’Église qui ont participé à cette tragédie. C’est ce qui l’a conduit à entreprendre son pèlerinage pénitentiel. 

À partir du gage symbolique de deux mocassins d’enfants, reçus au Vatican quatre mois auparavant et que le saint Père rendra à la fin de son premier discours, il a évoqué à la fois la mémoire des abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels des enfants, et la perspective d’un cheminement de prière, de travail, de guérison et de réconciliation. 

Le pape a fait mémoire des traditions et modes de vie respectueux de la terre donnée par le Créateur, héritée des générations précédentes et transmises aux suivantes. Dans une phase successive de l’histoire du pays, les colons européens n’ont pas su saisir l’opportunité pour engager une rencontre féconde entre les cultures, les traditions et la spiritualité. 

« L’endroit où nous sommes maintenant fait résonner en moi un cri de douleur, un cri étouffé… » a-t-il affirmé en parlant des politiques d’assimilation et d’affranchissement, auxquelles les membres de l’Église et de congrégations religieuses ont consenti voire coopéré. C’est dans ce contexte que des écoles résidentielles ont été conçues pour arracher les enfants à leur terreau familial et culturel, leurs parents et leurs grands-parents. Ainsi « le socle solide de valeurs, de langue et de culture, qui a donné à vos peuples un authentique sens d’identité, s’est érodé… »

Il implore à Dieu son pardon, ainsi que la grâce de la guérison et de la réconciliation. Le pardon n’est pas le point final, mais le départ d’un processus de justice et de vérité. Il doit engager les catholiques à « une culture capable de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas (ni) ne puissent trouver des terrains propices pour être dissimulées et perpétuées ». 

Pour cheminer ensemble vers la guérison et la réconciliation, l’évêque de Rome recommande l’intériorisation et la prière : « Le Seigneur Jésus-Christ a fait d’un tombeau, impasse de l’espérance, … le lieu de la renaissance, de la résurrection, d’où est partie une histoire de vie nouvelle et de réconciliation universelle. » Les efforts nécessitent la grâce de Dieu, « la sagesse douce et forte de l’Esprit, … la tendresse du Consolateur. » 

Lisez le Discours du pape François lors de la rencontre avec les Premières nations, les Métis et les Inuits autochtones

 

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Rédaction

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