Dialogue interreligieux, 6 juin 2022 © Vatican Media

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Dialogue interreligieux : le pape invite à « cultiver l’esprit et le style de convivialité »

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« Nous en avons tant besoin aujourd’hui »

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Le pape François encourage les membres du dicastère pour le Dialogue interreligieux « à cultiver l’esprit et le style de convivialité » dans leurs « relations avec les personnes d’autres traditions religieuses » : « Nous en avons tant besoin aujourd’hui dans l’Église et dans le monde ! » affirme-t-il.

« Être convivial avec quelqu’un, explique le pape, c’est aussi imaginer et construire un avenir heureux avec l’autre. » La convivialité « fait écho au désir de communion qui habite dans le cœur de chaque être humain, grâce auquel on peut parler entre soi, échanger des projets et dessiner un futur ensemble ».

Le pape a rencontré les membres de l’assemblée plénière du dicastère pour le Dialogue interreligieux, ce lundi matin 6 juin 2022 au Vatican. La plénière du dicastère, dirigé par le cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, a débuté au lendemain de la Pentecôte, solennité lors de laquelle saint pape Paul VI, en 1964, a annoncé la création du « Secrétariat pour les non-chrétiens », futur dicastère pour le Dialogue interreligieux.

Dans son discours, le pape François souligne l’importance du thème choisi pour l’assemblée plénière – « dialogue interreligieux et convivialité » – notant que « la mondialisation et l’accélération des communications internationales font du dialogue en général, et du dialogue interreligieux en particulier, une question cruciale ».  Vous avez « choisi le thème Dialogue interreligieux et convivialité, alors que toute l’Église veut grandir dans la synodalité, grandir comme une ‘Église d’écoute mutuelle dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre’ », explique-t-il en citant la constitution apostolique Praedicate Evangelium sur la curie romaine.

Le pape affirme que la « mission » du Dicastère est de « promouvoir avec les autres croyants, de manière fraternelle et conviviale, le chemin de la recherche de Dieu, en considérant les personnes des autres religions non de manière abstraite, mais concrètement, avec une histoire, des désirs, des blessures, des rêves ». « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons construire ensemble un monde habitable pour tous, en paix », souligne le pape.

Il compare « chaque homme et chaque femme » à « une tesselle d’une immense mosaïque, qui est déjà belle en elle-même, mais c’est seulement avec les autres tesselles qu’elle forme une image, dans la convivialité des différences ».

La convivialité, poursuit-il, « unit socialement, mais sans coloniser l’autre et en préservant l’identité. En ce sens, dit-il, elle a une pertinence politique en tant qu’alternative à la fragmentation sociale et au conflit. »

À la fin de son intervention, le pape rappelle que « Jésus fraternisait avec tout le monde, qu’il s’associait à des gens considérés comme pécheurs et impurs, qu’il partageait – sans préjugés – la table des collecteurs d’impôts ». Le Christ « nous donne la grâce de la convivialité universelle », souligne le pape : « C’est le mot que je voudrais vous laisser : convivialité. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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