La visite des évêques de France au Liban, du 8 au 12 mai 2022, a bâti « un pont spirituel à travers la Méditerranée », leur permettant de « partager les préoccupations des Libanais », a déclaré Mgr Gollnisch, directeur de l’œuvre d’Orient au micro de Radio Vatican.
Du 8 au 12 mai, une délégation de la Conférence des évêques de France (C.E.F.) s’est rendue au Liban à la rencontre des patriarches libanais, des communautés religieuses locales et des plus démunis. C’était, indiquait un communiqué de la C.E.F., « l’occasion de redire son amitié pour ses frères et sœurs chrétiens du Liban ».
La délégation était composée entre autres de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Cef, Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Nîmes, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, Mgr Maroun Nasser Gemayel, éparque de Notre-Dame du Liban de Paris des maronites de France et de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de l’œuvre d’Orient.
L’objectif de ce voyage était de manifester aux chrétiens du Liban « le soutien de leurs frères et sœurs de France », précisait le communiqué, et de « constater les fruits de la solidarité et la générosité des Français qui s’illustrent dans les nombreuses œuvres sociales, à Beyrouth et dans l’ensemble du pays ».
Il s’agissait également de mettre en lumière, d’une part « les liens tissés de part et d’autre de la Méditerranée entre l’Église de France et les Églises libanaises » et d’autre part « l’identité propre des Églises orientales, ce qui les unit et leur place éminente dans l’Église catholique (à ne pas confondre avec l’Église latine) ».
Au terme du voyage, le directeur de l’œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, a partagé sa satisfaction au micro de Radio Vatican. Il estime que la visite a réalisé sa mission de mettre en lumière les liens entre l’Eglise de France et le Liban.
Il a souligné, en particulier, la rencontre « touchante « avec une communauté religieuses témoignant des « difficultés » de leur mission au Pays du Cèdre. Mgr Gollnisch a également évoqué un moment de prière « intense » le 9 mai, sur le port de Beyrouth, dévasté par l’explosion du 4 août 2020 qui a tué 215 personnes. « C’était très fort de pouvoir porter dans la prière le drame que cela a représenté « pour le peuple libanais, a-t-il confié.
Pourtant, le Liban n’est pas « aussi abattu qu’on le dit », constate Mgr Gollnisch. Selon lui, les évêques français ont été « sensibles » de voir des « lieux de résilience », notamment les « jeunes adultes libanais désireux de prendre des initiatives sur le plan économique et associatif » et animés « d’un profond désir de servir leur pays et le reste de la population ».
Malgré l’annonce du report du voyage apostolique du pape François au Liban, « les chrétiens et même ceux qui ne sont pas chrétiens continuent d’espérer la visite du Saint-Père », a conclu Mgr Gollnisch en soulignant l’importance « pour le Liban que puisse avoir lieu cette rencontre ».
Un temps de prière entre les chrétiens de France et les chrétiens d’Orient doit se tenir en ligne le 22 mai prochain.