L’Osservatore Romano en italien de ce 7 avril 2022 explique l’histoire de l’icône de la Vierge Marie « Hodigitria » (XVIIe-XVIIIe s.), celle qui « montre le chemin (hodos), son Enfant, le Christ: l’icône a été placée dans la Salle du « Tronetto » du palais apostolique du Vatican où le pape a reçu, ce matin, le nouvel ambassadeur de l’Ukraine près le Saint-Siège, M. Andrii Yurash.
Cette icône a été sauvée de la destruction à l’époque de la persécution soviétique où elle avait servi de planche dans l’armoire d’une église, dans le village ukrainien de Popeliv. Retrouvée fortuitement avec la liberté retrouvée, elle fut offerte à Jean-Paul II à Lviv en 2001, lors de la Liturgie qu’il a célébrée, à la fin de son voyage apostolique en Ukraine. Et a été conservée aux Musées du Vatican dès 2004.
Défigurée, l’icône de Popeliv – aujourd’hui carrefour de réfugiés – représente plus que jamais le visage du pays: le visage de l’Enfant est écorché et symboliquement la Vierge de Popeliv semble tenir dans ses bras chaque enfant ukrainien, explique L’Osservatore Romano.
Au début des années 90, c’est le père Sebastian Dmytrukh, un moine, qui l’a faite restaurée, mais certaines parties étaient irrémédiablement perdues.
Interrogé par « L’Osservatore Romano », le père Sebastian Dmytrukh déclarait alors: « Il ne sera jamais possible de récupérer ce qui a été détruit mais nous avons le devoir de sauver ce qui a échappé à la destruction pour faire comprendre aux nouvelles générations ce qu’est le patrimoine de la foi dont nous avons hérité. » Un message plus que jamais actuel.
Une copie a ensuite été réalisée: le Visage de l’Enfant Jésus a été peint librement, en référence aux modèles de l’époque. Les deux copies, on été longtemps exposées à la Lviv Art Gallery.