Giorgio La Pira © giorgiolapira.org

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Programme du voyage du pape François à Florence, dimanche 27 février 2022

Un « synode méditerranéen »

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Le pape François présidera, dimanche prochain, 27 février 2022, la conclusion de ce que d’aucuns ont appelé un « synode méditerranéen »: la rencontre des évêques et des maires de villes de la Méditerranée, dans la ville italienne de Florence, sur les pas du vénérable maire de Florence, Giorgio La Pira (mercredi 23-dimanche 27 février).

Le colloque méditerranéen de Florence (Italie) s’apprête à accueillir une soixantaine d’évêques et de maires d’une vingtaine de pays du bassin méditerranéen, sous l’égide de la conférence épiscopale italienne, à l’initiative du maire de Florence, Dario Nardella.

Le programme du pape a reçu des dernières modifications, ce mardi 22 février.

7h du matin, départ de l’héliport du Vatican pour atterrir une heure plus tard à Florence.

8h30, Salle des Cinq-Cents du Palazzo Vecchio, un discours du pape François, avec les salutations attendues de plusieurs maires: Dario Nardella, maire de Florence, Kostas Bakoyannis, maire d’Athènes, Moshe Lion, maire de Jérusalem, et Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul.

9h30, dans la Salle d’armes du Palazzo Vecchio, rencontre avec quelques familles de réfugiés et de personnes déplacées.

10h, transfert à la basilique Santa Croce de Florence, accueil par la communauté des franciscains, puis rencontre avec le président de la République italienne, Sergio Mattarella, récemment réélu.

10h30, messe et à la fin, sur le parvis de la basilique, le pape conduira la prière de l’angélus, avant de repartir pour le Vatican.

Le pape poursuit donc ce que l’on appelle un « pèlerinage méditerranéen » pour la paix et pour contribuer à répondre à la crise humanitaire migratoire.

L’événement intitulé Méditerranée, frontière de paix 2 est organisé sur l’initiative du maire de la ville de Florence, M. Dario Nardella, sur les pas du « saint » maire de Florence Giorgio La Pira (1904-1977), dont la cause de béatification a été ouverte (le 9 janvier 1986). Cette rencontre est née d’un projet de Giorgo La Pira qui disait, en 1955 : « La Méditerranée doit être aujourd’hui ce qu’elle fut dans le passé. » Dans une biographie de La Pira (« Giorgio la Pira, un mystique en politique »), l’auteure Agnès Brot souligne qu’il « reste un maître à penser dans la culture catholique européenne »: « Très investi auprès des pauvres, maire de Florence pendant de nombreuses années … demeure un exemple de chrétien entré en politique, cohérent avec sa foi, écrit-elle. Sa vie publique, témoignage de probité, de générosité et d’oubli de soi, a été celle d’un frère universel cherchant, envers et contre tout, le bien commun. » Sa vie, ajoute Brot, « fut une vivante illustration de sa devise : ‘Espérer contre toute espérance’ ».

Présentant l’événement en Florence, le président de l’épiscopat italien, le cardinal Gualtiero Bassetti, a rappelé la célèbre formule de Giorgio La Pira « La Méditerranée est un grand lac de Tibériade ».

Il a également fait allusion à la suggestion de l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, de convoquer un synode sur la Méditerranée. « Ce sera déjà un peu l’ambition de cette rencontre de Florence », a-t-il expliqué.

« Cette rencontre de dialogue entre Églises sœurs de la Méditerranée, a poursuivi le cardinal, s’insère dans le chemin synodal ouvert par le pape à l’automne 2021 et dans la suite de l’encyclique Fratelli tutti. » L’objectif du colloque, a précisé Mgr Antonino Raspanti, évêque d’Acireale (Sicile), est d’élaborer une Charte d’intention commune à remettre au pape François.

Cette deuxième rencontre méditerranéenne, organisée dans le sillage de la première rencontre de Bari en février 2020, verra la présence d’évêques et d’archevêques d’une vingtaine de pays, mais aussi du cardinal Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens (Irak). Seront présents les maires de plusieurs grandes villes italiennes, françaises (Marseille et Bastia), espagnoles, ainsi que ceux de La Valette (Malte) où se rendra le pape les 2 et 3 avril prochain, de Tirana (Albanie), Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Nicosie (Chypre), Zagreb et Dubrovnik (Croatie), Amman (Jordanie), Athènes et Alexandropoulos (Grèce), de villes de la Terre sainte, de Beyrouth (Liban), Tripoli et Misrata (Libye), de Fès au Maroc, jumelée avec Florence, d’Istanbul et d’Izmir (Turquie).

Le président du Conseil italien, Mario Draghi, participera à l’inauguration de la rencontre, demain, mercredi 23 février. Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, viendra pour la clôture de l’événement, dimanche 27.

Les travaux des évêques auront lieu au couvent de Santa Maria Novella et seront consacrés, entre autres, aux droits et devoirs des communautés religieuses dans les villes dans le contexte du dialogue interreligieux.

Les travaux des maires auront pour thème la coopération culturelle avec le projet de créer une Université de la Méditerranée, la sécurité sanitaire et la promotion sociale, l’environnement et les migrations.

Avec Marina Droujinina

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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