Vue de Florence (Italie) © wikimedia commons / Amada44

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Le pape François à Florence le 27 février 2022 avec les maires et les évêques de Méditerranée

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Un « G100 » organisé par la ville de Florence dans le sillage de G. La Pira

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Le pape François se rendra à Florence, capitale de la Toscane (Italie), le dimanche 27 février 2022, pour une rencontre avec les maires et les évêques de Méditerranée: il y saluera les maires et les évêques, des familles de réfugiés, célébrera la messe et priera l’angélus, annonce le Saint-Siège, ce lundi 15 novembre 2021.

Le pape poursuit donc ce que l’on appelle désormais un « pèlerinage méditerranéen » pour la paix et pour contribuer à répondre à la crise humanitaire migratoire.

Le maire de Florence, Dario Nardella © Vatican Media

Le maire de Florence, Dario Nardella © Vatican Media

Parler à l’Europe et au reste du monde

Le maire de Florence, Dario Nardella, qui a rencontré le pape en juin dernier au Vatican, avec l’archevêque de Florence, le cardinal Giuseppe Betori, a immédiatement réagi à la nouvelle sur son compte twitter: « En 2022, évêques et maires de la Méditerranée se réuniront pour promouvoir la paix et le développement dans ce domaine. Un événement historique au Palazzo Vecchio, au nom du maire La Pira, qui avec le Saint-Père parlera à l’Europe et au reste du monde. »

Le maire de Florence organise en effet cette rencontre, du 24 au 27 février, pour les maires et les évêques : un « G100 » du pourtour méditerranéen, dans le sillage du « saint » maire de Florence Giorgio La Pira (1904-1977), dont la cause de béatification a été ouverte. Une Fondation Giorgio La Pira promeut la diffusion de ses grandes intuitions.

« Comme cela s’est déjà produit pour la précédente rencontre, vécue à Bari en 2020, le Pape non seulement bénit l’initiative mais y appose son sceau, assurant sa participation au dernier jour », fait observer pour sa part le président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le cardinal Gualtiero Bassetti.

Programme de la visite du pape François

L’hélicoptère du pape François partira à 7h du Vatican pour atterrir dans le stade d’athlétisme « Luigi Ridolfi » à 8 heures, en privé.

A 8h30, dans le Salone dei Cinquecento du Palazzo Vecchio, il rencontrera les évêques et les maires : le maire de Florence et le maire d’une autre ville prononceront une allocution ainsi que le cardinal Bassetti.

Le pape prononcera un discours puis, dans la Sala Leone X, il saluera quelques-uns des maires.

A 9h30, dans la Sala d’Arme, le pape rencontrera des familles de réfugiés.

Le pape se rendra ensuite à la basilique de Santa Croce pour la messe à 10h30.

Puis il présidera l’angélus sur le parvis de la basilique de la basilique Santa Croce, avant de repartir en hélicoptère pour le Vatican vers 12h30.

Les enjeux, selon le card. Bassetti

« J’exprime ma profonde gratitude au Pape François pour ce geste d’attention à l’initiative qui implique les communautés ecclésiales et civiles de la Méditerranée, ajoute le président de la CEI. La rencontre de Florence sera l’occasion de poursuivre la réflexion à partir des engagements que le Saint-Père nous a donnés à Bari : « Reconstruire les liens qui ont été brisés, relever les villes détruites par la violence, faire fleurir un jardin où aujourd’hui nous sommes desséchés terres, pour redonner espoir à ceux qui l’ont perdue et pour exhorter ceux qui sont renfermés sur eux-mêmes à ne pas craindre leur frère. Et regardez cela, qui est déjà devenu un cimetière, comme un lieu de résurrection future de toute la région « . »

Pour le cardinal Bassetti « les défis auxquels nous sommes appelés à faire face constituent un stimulant pour surmonter les barrières qui marquent la Méditerranée et pour intensifier la rencontre et la communion entre les Églises sœurs. Ce n’est qu’en tissant des relations fraternelles qu’il est possible de favoriser le processus d’intégration. Repartons donc de Florence pour faire en sorte que les rives de la Méditerranée redeviennent un symbole d’unité et non une frontière ».

Le cardinal Gualtiero Bassetti, qui a connu personnellement Giorgio La Pira a parlé de lui cet été lors du rassemblement de Communion et Libération à Rimini, où il a évoqué ce projet de rencontre des maires sur le thème: « La Méditerranée, frontière de paix ».

Les rencontres de 2016 et de 2020

La Pira avait une vision de la mission du réseau des maires comme artisans de paix au-delà des frontières : sa vision a aussi inspiré la rencontre des maires des grandes capitales européennes au Vatican, en 2016.

Et, déjà, en février 2020, la rencontre « Méditerranée, frontière de paix », a rassemblé des évêques catholiques des pays situés au bord de la Méditerranée, sur les pas du serviteur de Dieu , Giorgio La Pira.

Cette rencontre est née d’un projet de Giorgo La Pira qui disait, en 1955 : « La Méditerranée doit être aujourd’hui ce qu’elle fut dans le passé », a alors révélé le cardinal Gualtiero Bassetti.

la biographie de La Pira en français

En français, Agnès Brot a publié une biographie de La Pira, sous le titre: « Giorgio la Pira, un mystique en politique » (éd. Desclée de Brouwer).

Elle souligne notamment que cet acteur important de la vie politique italienne du siècle dernier « reste un maître à penser dans la culture catholique européenne »: « Très investi auprès des pauvres, maire de Florence pendant de nombreuses années, l’admirateur de Dante et de Savonarole demeure un exemple de chrétien entré en politique, cohérent avec sa foi. Sa vie publique, témoignage de probité, de générosité et d’oubli de soi, a été celle d’un frère universel cherchant, envers et contre tout, le bien commun. Homme d’une foi profonde, nourri par une vie spirituelle intense, voire contemplative, le « saint maire » aura été un infatigable artisan de paix, réfléchissant et oeuvrant dans les débats de la politique internationale, du Moyen-Orient à l’Europe, des processus de décolonisation au conflit vietnamien. Contre vents et marées, sa vie fut une vivante illustration de sa devise : « Espérer contre toute espérance ». Son procès en béatification a été ouvert le 9 janvier 1986. »

 

 

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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