Le patriarche œcuménique Bartholomée appelle à « une paix durable, à la stabilité et à la justice » en Ukraine. « La paix est une question de choix », souligne-t-il, elle « doit » constituer « la recherche de toutes les forces impliquées dans ce contexte géopolitique extrêmement complexe et sensible ».
Le patriarche rappelle également que la parole de l’Église doit être « un message clair de réconciliation et de paix, d’amour et de justice, de fraternité et de solidarité ». C’est pourquoi, dit-il, « nous invitons toutes les parties concernées à suivre cette voie de dialogue et de respect du droit international ».
C’est ce que Bartholomée Ier a souligné dans l’homélie de la sainte liturgie célébrée le 13 février 2022 en présence de diverses autorités consulaires, dont la représentation ukrainienne, à Istanbul, en Turquie, indique AsiaNews le 14 février.
Le primat de l’Église orthodoxe de Constantinople réaffirme « qu’il n’y a pas d’autre moyen de maintenir et d’assurer la paix que par le dialogue, qui élimine les conditions qui mènent à la violence et à la guerre ». « La paix vient du respect mutuel et de la coopération », déclare-t-il.
« L’usage de la force n’est pas la réponse », souligne le patriarche : il ne peut que provoquer « la guerre et la violence, la douleur et la mort ». Il appelle tous les chefs religieux, politiques et hommes de bonne volonté à éviter les déclarations rhétoriques : « Il est de notre devoir à tous de prier et de contribuer activement à la résolution pacifique des conflits, dans le respect et la protection inconditionnelle des droits de l’homme et de la dignité de la personne. »
Nous devons nous opposer fermement à la possibilité « d’une nouvelle guerre en Europe, en raison de la rhétorique exaspérée et de la militarisation de la frontière entre la Russie et l’Ukraine », souligne Bartholomée Ier.
Il invite à « combattre » « le conflit entre les peuples » – même s’il « est peut-être inévitable dans ce monde tumultueux et instable » – ainsi qu’à « nous opposer à tout ce qui s’exprime dans la guerre et la violence ».
En concluant, le patriarche œcuménique souligne que l’Église avec ses représentants, avec tous ceux qui sont au pouvoir et les gens de bonne volonté, doit appeler à une solution pacifique à cette escalade dangereuse qui menace le peuple ukrainien. Il n’y a pas de paix sans une vigilance constante, rappelle-t-il. Par conséquent, « nous sommes tous condamnés à la paix et destinés à une lutte continue pour l’imposer et la défendre ».
