Interview du pape François © capture RAI

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Relations parents-enfants : « Proximité, gratuité, complicité »

Interview à l’émission de la Rai « Che tempo che fa » (3)

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A propos des relations entre parents et enfants, a rappelé le pape François, « j’emploie toujours un mot : proximité. Proximité avec les enfants ». Une proximité qui se traduit, lorsque l’enfant est encore jeune, par la « gratuité » du temps passé à jouer avec lui.

Le pape François a été l’invité de l’émission télévisée « Che tempo che fa », sur la chaîne publique italienne RAI 3, dimanche 6 février 2022. L’émission avait été enregistrée au Vatican quelques heures plus tôt.

Interviewé par le journaliste Fabio Fazio sur des questions actuelles de société, ou plus personnelles, il a évoqué le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants ainsi que le problème de « l’agressivité sociale » et des rapports de domination.

Lorsque l’enfant adolescent « dérape un peu », le pape conseille aux parents d’être « proches », de « parler, comme un père, comme une mère ». En revanche, souligne-t-il, les parents qui « ne sont pas proches de leurs enfants » et qui, pour avoir la paix, donnent à leur adolescent « les clés de la voiture », « ne font pas de bien ». Le pape recommande au contraire « la complicité » entre parents et enfants, qui les fait « grandir ensemble ».

Le pape François a fait observer « l’augmentation des suicides chez les jeunes », signe d’une « agressivité qui explose », en particulier visible dans le phénomène du harcèlement. C’est « un problème social » a-t-il souligné, « qui doit être éduqué ». Et cette « agressivité destructrice » commence avec « une toute petite chose : la langue, les ragots » : « dans les familles, les quartiers », les ragots « détruisent l’identité ». Alors, a conclu le pape, « non aux ragots » car « c’est là que commencent les guerres » et les « divisions ».

Dénonçant une autre forme d’agressivité sociale, le pape a fait observer que souvent, dans la société, « les gens regardent les autres de haut pour les dominer, les soumettre ». Et il a donné l’exemple « triste mais quotidien » de « ces employées qui doivent payer de leur corps la stabilité de leur emploi, parce que leur patron les regarde de haut, pour les dominer ». Ce regard « de haut en bas », a souligné le pape, n’est justifié que « pour aider quelqu’un à se relever », en prenant « le risque de tomber moi aussi avec lui ».

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Hélène Ginabat

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