« La capacité d’être pardonné est un droit humain », a affirmé le pape François au cours d’une émission télévisée sur la Rai, la chaîne publique italienne, hier, 6 février 2022. « Vous avez le droit d’être pardonné, et si vous avez une dette envers la société, vous pouvez la payer, mais avec le pardon ».
Le pape François était l’invité du journaliste Fabio Fazio, dans l’émission « Che tempo che fa ». Répondant aux questions du présentateur, Fabio Fazio, sur les grands sujets d’actualité, il a abordé la question du mal, de la souffrance des innocents et de la miséricorde de Dieu.
Au journaliste qui lui demandait s’il avait confiance en l’homme, capable de commettre le mal, le pape a répondu : « Dieu nous a faits bons, mais libres. Nous sommes maîtres de nos décisions, y compris de prendre de mauvaises décisions ». Et, a-t-il ajouté, au risque de « choquer certaines personnes », « nous avons tous le droit d’être pardonnés si nous demandons le pardon. C’est un droit qui naît de la nature de Dieu et qui a été donné en héritage à l’humanité ».
L’homme commet le mal, a poursuivi le pape, parce qu’il a « perdu la capacité de suivre les règles, parce qu’il a changé la nature, qu’il a changé tant de choses, et aussi à cause de ses propres fragilités humaines ». Et devant la souffrance des enfants, a-t-il fait observer, il n’y a pas de réponses. « C’est un mystère ». Dieu a laissé son fils mourir sur la croix, nous montrant « ce qu’il y a dans le cœur de Dieu lorsque ces choses arrivent ». Et le pape François de mettre en garde contre la tentation de « dialoguer avec le mal » : lorsque vient la « tentation » de se demander pourquoi les enfants souffrent, « je ne trouve qu’une seule voie : souffrir avec eux », confie-t-il.