Donner les moyens à une nouvelle génération de lutter contre l’esclavage moderne : tel était le but d’un événement qui a eu lieu le 14 octobre 2021 à Rome, organisé par l’Union internationale des supérieures générales (UISG), en collaboration avec les ambassades d’Irlande et des États-Unis près le Saint-Siège.
Parmi les participants se trouvaient Sœur Gabriella Bottani, missionnaire combonienne italienne et coordinatrice internationale du Réseau mondial pour une vie consacrée contre la traite des êtres humains (Talitha Kum) et Sœur Imelda Poole, présidente de RENATE, un réseau de religieuses luttant contre la traite des êtres humains.
Les jeunes, a notamment déclaré Sr Poole, selon Vatican News, « sont conscients de la nécessité de nettoyer notre planète, nettoyer tous nos systèmes afin qu’eux-mêmes puissent avoir un avenir plus heureux et meilleur pour leurs familles ».
Soulignant que ce « sujet » lui « tient très à cœur », Sr Poole a confié : « Lorsque nous parlons de donner à la nouvelle génération les moyens de travailler avec nous en mission pour débarrasser le monde de ce crime odieux… peut-être avons-nous besoin d’eux pour nous responsabiliser. »
Sr Poole a parlé du travail effectué par les centres sociaux de Calcutta, en Inde, pour former les jeunes aux compétences de leadership afin qu’ils puissent se surveiller et se protéger les uns les autres du fléau de la traite.
Dans un autre exemple, elle a raconté comment une fille de treize ans dans une école de Loreto en Angleterre est allée voir son professeur pour lui demander pourquoi l’école n’était pas plus engagée sur la question de la traite des êtres humains. Sr Poole a déclaré : « Elle est devenue l’élément moteur de cette école » qui travaille contre la traite des personnes.
Dans l’entretien avec Vatican News, Sr Poole a qualifié le symposium à Rome de « vital », ajoutant qu’il s’agissait d’un « processus d’écoute » réunissant des personnes ayant des expériences et des cultures différentes « avec la compréhension que la traite est le produit d’une situation systémique brisée dans le monde ».
Lorsqu’on lui a demandé si les gouvernements en faisaient assez pour lutter contre l’esclavage moderne, la sœur a déclaré qu’il y avait un « énorme problème de bonne volonté », ajoutant que de nombreuses nations ne sont pas confrontées à des problèmes tels que la migration et l’asile. Elle a poursuivi en disant qu’il y a une « croissance du nationalisme et une protection de ‘la leur’, ce qui ne peut tout simplement pas être le cas lorsque vous regardez la réalité actuelle de notre monde ».