La nonciature apostolique d’Arménie a été établie le 24 mai 1992 par la lettre apostolique Armeniam Nationem de saint Jean-Paul II, qui a ensuite visité le pays en septembre 2001.
Les relations entre l’Église de Rome et l’Arménie remontent aux origines mêmes du christianisme, alors que la foi chrétienne s’était répandue de Jérusalem au «monde connu». Au fil des siècles, cette relation n’a cessé de se fortifier.
Les relations diplomatiques officielles modernes ont débuté le 23 mai 1992, lorsque la République d’Arménie a obtenu son indépendance.
Depuis lors, le Saint-Siège n’a cessé de maintenir des représentants diplomatiques pour favoriser ces relations, ainsi que d’autres initiatives de diverses institutions catholiques.
Le premier nonce apostolique nommé en Arménie a été un Français, Mgr Jean-Paul Aimé Gobel (1993-1997). Le représentant actuel du pape est depuis 2018 est un Luso-Canadien, Mgr José A. Bettencourt.
Au fil des ans, les relations entre le Saint-Siège et l’Arménie se sont également concrétisées par le travail de la Congrégation des Mekhitaristes, des Sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception, du clergé de l’Ordinariat des catholiques de rite arménien d’Europe orientale, des Sœurs de la Charité de Mère Teresa à Spitak et à Erevan, des Pères camilliens de l’hôpital « Redemptoris Mater » d’Ashotzk, construit après le tremblement de terre de 1988, et de la Caritas arménienne.
En 2019, lors de sa visite en Arménie, Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, avait déclaré: «L’intention de toutes les communautés catholiques présentes en Arménie – arméniennes, romaines et celles d’autres rites – est de travailler au bien-être de la société arménienne dans son ensemble » et les communautés réalisent cela « grâce à leurs activités dans les domaines spirituel, culturel, éducatif, caritatif et humanitaire », rappelle la même source.
Le pape François s’est lui-même rendu en Arménie du 24 au 26 juin 2016. Rencontrant à cette occasion les autorités civiles et les membres du corps diplomatique, le pape avait rappelé l’histoire de ce pays chrétien, marqué par le Metz Yeghern (le « Grand Mal »), c’est à dire le génocide d’un million d’Arméniens par la Turquie ottomane.
L’identité chrétienne, avait notamment expliqué le pape François, « loin de faire obstacle à la saine laïcité de l’État, l’exige plutôt et l’alimente, en favorisant la citoyenneté participative de tous les membres de la société, la liberté religieuse et le respect des minorités. La cohésion de tous les Arméniens et l’engagement accru afin de déterminer les voies utiles pour surmonter les tensions avec certains pays voisins rendront plus facile la réalisation de ces importants objectifs, en inaugurant pour l’Arménie une époque de vraie renaissance ».