Ce voyage avait été initialement prévu en avril 2020, mais il a été reporté en raison de la crise sanitaire.
Il s’agit, explique le communiqué, de manifester aux communautés catholiques de Syrie «la proximité et solidarité» du pape, qui s’est maintes fois adressé à «la Syrie bien-aimée et martyrisée», «éprouvée par des années de guerre» et qui «a besoin d’un moment de discernement et de confirmation pastorale».
C’est donc avec la «bénédiction du Saint-Père» et la coordination de la nonciature apostolique de Damas et du nonce, le cardinal Mario Zenari, que le cardinal Leonardo Sandri va visiter la Syrie.
L’arrivée du préfet pour la Congrégation des Églises orientales est prévue dans la soirée de ce lundi 25 octobre.
Il rencontrera l’Assemblée de la hiérarchie catholique en Syrie et une messe en rite oriental co-présidée avec le patriarche d’Antioche des Grecs-Melkites, Mgr Youssef Absi.
Il doit rencontrer les religieux de Damas et du sud de la Syrie au Mémorial Saint-Paul, de même que certains diplomates accrédités dans le pays.
Il se rendra ensuite eu port de Tartous et dans l’épicentre de la guerre civile de 2011, à Homs, à la rencontre des circonscriptions ecclésiales syriennes, maronites et melkites.
À Homs, il se recueillera auprès de la tombe du jésuite hollandais Frans Van Der Lugt assassiné pendant le siège de la ville, le 7 avril 2014. Il n’a jamais voulu abandonner la population alors qu’il aurait pu se sauver. Il a partagé jusqu’au bout – il aurait eu 76 ans le 10 avril 2014 – les privations et l’inconfort de la ville assiégée, les menaces quotidiennes, avec la conscience que sa vie était en danger.
Puis le cardinal Sandri se rendra aux cathédrales syro-orthodoxe et greco-orthodoxe est avant de partir pour Alep.
Il célèbrera une messe en rite latin au vicariat, rencontrera les religieux, les responsables des associations caritatives et de bienfaisance et les prêtres de la ville.
Il prendra part à une prière œcuménique suivie d’une rencontre interreligieuse, puis d’une brève prière dans chacune des cathédrales catholiques de la ville, en présence des évêques catholiques des différents rites: maronite, melkite, syriaque, arménien, chaldéen et latin.
Le cardinal Sandri quittera Alep pour les villages montagneux de Yabroud, à 1 550m d’altitude, et de Maaloula, connues pour ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme, et ses monastères, éprouvés pendant la présence de l’Isis.
Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales repartira ensuite pour Damas et pour Rome.