"Ministras de los Enfermos", audience, 20 oct. 2021 © Vatican Media

"Ministras de los Enfermos", audience, 20 oct. 2021 © Vatican Media

« Ces religieuses passent leurs nuits à soigner les malades »

Des religieuses fondées par sainte Maria Soledad Torres Acosta

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« Ces religieuses passent leurs nuits à soigner les malades », a déclaré le pape François en saluant les hispanophones présents à l’audience générale de ce mercredi 20 octobre 2021, dans la Salle Paul VI du Vatican, notamment un groupe de religieuses réunies à Rome en chapitre.

« Je vois qu’il y a les Ministres des Malades, les filles de Mère Torres Acosta. Ces religieuses passent leurs nuits à soigner les malades et dorment un moment pendant la journée », a dit le pape en saluant les religieuses de la main.

« Elles sont un exemple de ce qu’est le service jusqu’au bout, avec abnégation. Continuez comme ça. Merci pour ce que vous faites », a ajouté le pape qui a aussi salué les religieuses en italien à la fin de l’audience en disant: « Je salue les soeurs du chapitre des Servantes de Marie Ministres des Malades et je souhaite à toute la Congrégation un engagement renouvelé et généreux pour le témoignage évangélique. »

En espagnol, le pape a indiqué une grâce à demander: « Demandons à Jésus – modèle de charité et serviteur de tous – de nous libérer de notre esclavage et de nous aider à être authentiquement libres, en nous incitant à aimer par des gestes concrets de miséricorde et de charité. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup. »

Une statue de sainte Maria Soledad Torres Acosta, fondatrice des Servantes de Marie, Ministres des Malades, a été inaugurée et bénie au Vatican le 13 novembre 2002 par Jean-Paul II.

Elle est née à Madrid en 1826, dans une famille simple. Son père, Manuel Jimenez Torres, gère une laiterie ; cependant elle fréquente un collège gratuit tenu par les filles de la charité. Dès son plus jeune âge, elle est attirée par la vie religieuse.

Elle désire rejoindre un couvent de dominicaines mais la communauté ne peut la recevoir faute de place. Pendant cette attente, une cousine lui parle du projet d’un prêtre de Chamberí, Miguel Sanz Martinez, qui envisage de créer un institut pour les soins des malades à domicile. En août 1851, elle fait profession religieuse avec six compagnes ; ainsi naissent les servantes de Marie.

La communauté vit dans une grande pauvreté, leur logement est constitué d’une pièce unique servant de dortoir, de cuisine, de salle à manger, de séjour et de chapelle.

Quand survient une épidémie de choléra, les religieuses soignent les malades au péril de leur vie.

Le directeur spirituel de la jeune congrégation nomme bientôt une autre religieuse comme « supérieure de la communauté ». La dureté de la tâche, et la mauvaise gestion, font que quatre sœurs de la fondation initiale abandonnent, deux autres meurent.

Avec le départ de l’ancien directeur spirituel en mission, un nouveau directeur spirituel, le p. Gabino Sánchez, religieux augustin, nomme Soledad comme supérieure de l’institut; ensemble, ils rédigent des constitutions et échappe à la suppression avec le soutien de la reine Isabelle II. Les volontaires reviennent, et la congrégation reprend de l’ampleur. De son vivant, mère Soledad fonde 46 maisons religieuses.

La congrégation est approuvé en 1876 par Léon XIII. Elle se répand dans toute l’Espagne et l’Amérique: en 1875, une maison à Cuba puis en Espagne à Santander, Almeria, Saragosse…

Elle meurt à Madrid le 11 octobre 1887. Elle est béatifiée par le pape Pie XII le 5 février 1950 et canonisé le 25 janvier 1970 par Paul VI. Sa fête est célébrée le 11 octobre.

Sainte Marie Soledad © DP

Sainte Marie Soledad © DP

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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