Affiche de la conférence de Varsovie sur la protection des mineurs 2021

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Protection des mineurs : « Affronter la crise, se réformer et écouter », recommande le pape François

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Message vidéo pour le congrès de Varsovie (Traduction intégrale)

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Affronter « la vérité » avec humilité, s’engager dans une « chemin concret de réforme » et « écouter l’appel des victimes », telles sont les recommandations du pape François dans un message vidéo publié à la veille de la Conférence internationale de Varsovie pour la protection des mineurs, le 18 septembre 2021.

Le pape François a enregistré un message vidéo à l’occasion de la conférence internationale organisée par la Commission pontificale pour la protection des mineurs et par les Conférences épiscopales d’Europe centrale et orientale. La rencontre, qui s’est tenue à Varsovie (Pologne) du 19 au 22 septembre, est intitulée : « Notre mission commune de protéger les enfants de Dieu ».

Pour le pape, l’Eglise ne pourra regagner la « confiance et être considérée comme un lieu d’accueil et de sécurité », après le drame des abus sexuels sur des mineurs par certains de ses représentants, que si elle fait « face à la vérité de ces comportements cruels » en « recherchant humblement le pardon des victimes et des survivants ».

Pour « prévenir d’autres abus » et apporter un « changement réel et fiable », insiste-t-il, l’Eglise doit en outre s’engager « dans un chemin concret de réforme » et y travailler avec les victimes et « avec la société dans son ensemble ».

Voici notre traduction intégrale du message du pape François, publié par le Saint-Siège en italien.

Message pour le congrès de Varsovie 

Chers frères et sœurs, je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue, alors que vous êtes réunis pour réfléchir sur la réponse que donne l’Eglise à la crise des abus sexuels sur les mineurs par des membres de l’Eglise, et sur les manières dont elle peut répondre plus adéquatement à ce très grave bouleversement que nous affrontons.

En m’adressant aux dirigeants des Conférences épiscopales du monde entier, réunies à Rome en février 2019, je les ai encouragés à faire en sorte que le bien-être des victimes ne soit pas mis de côté au profit d’une préoccupation malavisée pour la réputation de l’Eglise en tant qu’institution. Au contraire, ce n’est qu’en faisant face à la vérité de ces comportements cruels et en recherchant humblement le pardon des victimes et des survivants, que l’Eglise pourra retrouver le chemin de la confiance et être considérée comme un lieu d’accueil et de sécurité pour les personnes qui sont dans le besoin. Nos expressions de contrition doivent être converties en un chemin concret de réforme, à la fois pour prévenir d’autres abus et pour assurer aux autres la confiance dans le fait que nos efforts mèneront à un changement réel et fiable.

Je vous encourage à écouter l’appel des victimes et à vous engager, les uns avec les autres et avec la société dans son ensemble, dans ces discussions importantes parce qu’elles touchent vraiment l’avenir de l’Eglise en Europe centrale et orientale, non seulement l’avenir de l’Eglise mais aussi le cœur du chrétien, elles touchent notre responsabilité.

Vous n’êtes pas les premiers à avoir eu la responsabilité de prendre ces mesures, si nécessaires, et il est peu probable que vous soyez les derniers. Mais sachez que vous n’êtes pas seuls en ces temps difficiles.

Reconnaître nos erreurs et nos échecs peut nous faire sentir vulnérables et fragiles, c’est certain. Mais cela peut également construire un temps de grâce merveilleux, un temps pour s’humilier, ouvrant de nouveaux horizons d’amour et de service réciproque. Si nous reconnaissons nos erreurs, nous n’aurons rien à craindre, pace que ce sera le Seigneur lui-même qui nous aura conduits jusque-là.

« Sans méchanceté à l’égard de quiconque et avec charité envers tous » (A. Lincoln), je vous exhorte à être d’humbles instruments du Seigneur, au service des victimes des abus, voyant en elles des compagnons et des protagonistes d’un avenir commun et en apprenant les uns des autres à devenir plus fidèles et plus résilients afin qu’ensemble nous puissions affronter les défis qui nous attendent. Que le Seigneur vous bénisse, que la Vierge Marie vous protège et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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