Le serviteur de Dieu Emanuele Stablum (1895-1950), un religieux profès de la Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception, a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque », c’est-à-dire évangélique. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
En recevant en audience le préfet du dicastère, le cardinal Marcello Semeraro, le 24 avril 2021, le pape François a autorisé la publication de six décrets concernant douze martyrs espagnols et les « vertus héroïques » de cinq baptisés. La canonisation « équipollente » de la bienheureuse italienne des XIIIe-XIVe siècles Marguerite de Città di Castello a été aussi annoncée lors de cette audience.
Emanuele Stablum est né à Terzolas, dans la province de Trente, le 10 juin 1895. Il entre dans la Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception à l’âge de 15 ans.
Initié aux études théologiques, il est invité par le Supérieur général à se rendre à la Faculté de médecine, en vue de l’ouverture d’un nouvel hôpital de sa Congrégation à Rome. Il s’inscrit à l’Université « La Sapienza » à Rome et après les études, en 1931, il rejoint l’activité communautaire et de soins de santé de l’Institut Dermopathique de l’Immaculée Conception (IDI) à Rome, qu’il dirige pendant quinze ans.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, en 1943-44, il ouvre les portes de l’Institut Dermopathique de l’Immaculée aux persécutés par les nazis. Il sauve la vie d’une centaine de réfugiés parmi lesquels sont 52 Juifs. Pour cet acte héroïque, il est reconnu « Juste parmi les Nations » par l’État d’Israël.
En 1945, il est co-fondateur de l’Association italienne des médecins catholiques (AMCI). Il est également vicaire général de sa congrégation depuis 1947.
Frappé par la maladie de Hodgkins, il meurt le 16 mars 1950 à l’IDI.