Le cardinal Wyszynski a été primat de Pologne de 1948 à sa mort: il a défendu son pays face au nazisme puis face au communisme soviétique, défendant la liberté de l’Eglise et des chrétiens.
Créé cardinal en janvier 1953, il a été arrêté une nuit: il a passé trois ans en prison, de 1953 à 1956, où il a subi des tortures et des violences.
Dans ses notes de prison, il écrit, rappelle Radio Vatican : « Le plus grand péché pour un apôtre est la peur ; la peur d’un apôtre est le premier allié de ses ennemis. »
Il a été l’initiateur de la « grande neuvaine d’années » et il est considéré comme « le primat du millénaire », pour avoir organisé les célébrations du millénaire du baptême de la Pologne (966-1966).
Il est resté également célèbre pour sa courageuse lettre aux évêques allemands en 1965: il y accordait le pardon à l’Eglise d’Allemagne… Beaucoup pensent encore aujourd’hui que cette lettre peut être le fondement d’une nouvelle Europe, sans frontières. Car il avait adopté cette attitude de réconciliation envers tous.
Le pape François a reconnu le caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes, le 19 décembre 2017.
Et, le 2 octobre 2019, la guérison d’une jeune femme frappée par un cancer de la thyroïde a été authentifié comme dû à son intercession.
Il faudra la reconnaissance d’un nouveau miracle pour sa canonisation.
Le même jour, la Pologne célébrera la béatification d’une religieuse, Roza Maria Czacka, devenue aveugle après un accident et qui a consacré sa vie aux non-voyants. Elle est décédée le 15 mai 1961. Un miracle dû à son intercession a été reconnu le 27 octobre 2020: la guérison miraculeuse d’une jeune fille « avec un grave traumatisme crâniofacial et une profonde perte de conscience ».