Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a confié les défis du Salvador à la prière de S. Oscar Romero, lors de la messe célébrée à Sainte-Marie-Majeure jeudi 22 avril 2021, à l’occasion du centenaire des relations diplomatiques entre l’Etat du Vatican et le Salvador, rapporte Radio Vatican en italien.
Après avoir salué les ambassadeurs et les représentants des missions diplomatiques, au nom du pape qui « prie pour tout le peuple salvadorien », le secrétaire d’Etat a évoqué saint Oscar Romero, l’archevêque de San Salvador assassiné le 24 mars 1980 alors qu’il célébrait la messe, et canonisé le 14 mars 2018.
Le droit à la vie
« Face à tous ces défis, je veux élever ma prière suppliante à Dieu tout-puissant, par l’intercessions de Saint Oscar Arnulfo Romero Galdamez, figure qui, par son exemple encourageant, unit sans aucun doute tous les Salvadoriens et donne foi et espérance au cœur de tous les Salvadoriens et des milliers d’hommes et de femmes d’autres nations latino-américaines qui le vénèrent avec beaucoup d’amour », a fait observer le cardinal Parolin.
Il a réaffirmé l’engagement de l’Eglise à collaborer, grâce au dialogue, avec les autorités et les institutions civiles du pays, « pour promouvoir le plein développement spirituel et humain de chaque individu salvadorien », ainsi que « la réalisation de la paix et de la réconciliation » et le « respect sans limite de tous les droits humains, en particulier du droit à la vie ».
Le voyage de Jean-Paul II
« Voilà notre Eglise », a dit le secrétaire d’Etat. « L’Eglise dont vous êtes une partie vivante et qui proclame le dialogue comme un moyen valable pour vaincre le mal et la division entre les hommes et abattre les murs de séparation ».
Il a ensuite rappelé les paroles de saint Jean-Paul II lors de son premier voyage apostolique de 1983 au Salvador : « L’amour rédempteur du Christ ne nous permet pas de nous renfermer dans la prison de l’égoïsme qui refuse le dialogue authentique, ignore les droits des autres et les classe dans la catégorie des ennemis à traiter comme les ennemis des autres… Le dialogue que nous demande l’Eglise, affirmait le pape Wojtyla, n’est pas une trêve tactique pour renforcer ses positions afin de poursuivre le combat, mais l’effort sincère de répondre, par la recherche de solutions ponctuelles, aux angoisses, aux souffrances, à la lassitude, à la fatigue de toutes celles et tous ceux qui aspirent à la paix ».
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
