Mgr Ivan Jurkovic @YouTube/OPTIC

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Nations Unies: « L’idéal de la fraternité humaine », « nouvelle source d’espérance »

« Fraternité, multilatéralisme et paix », présentation de « Fratelli tutti » en ligne

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« L’idéal de la fraternité humaine » peut être offert  comme une « nouvelle source d’espérance », explique Mgr Jurkovic.

La Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève a organisé un événement de haut niveau intitulé « Fraternité, multilatéralisme et paix: présentation de la lettre encyclique du pape François Fratelli tutti », le 15 avril 2021.

Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève, a rappelé que l’objectif de l’événement était « d’offrir l’idéal de la fraternité humaine comme une nouvelle source d’espérance et d’inspiration en ces temps difficiles de pandémie, de guerre, de famine et de nombreuses autres urgences ».

Il a affirmé que « la fraternité humaine était déjà profondément présente lors de la création des organisations internationales ainsi que dans les valeurs et les enseignements des principales traditions religieuses et parmi de nombreuses personnes de bonne volonté ».

Selon lui, le défi consiste donc à « réveiller ces idéaux dans le contexte d’aujourd’hui par des actes concrets de dialogue et de reconnaissance de l’autre ».

L’événement, en ligne, était co-parrainé par la Mission permanente de l’Ordre de Malte, la Fondation Caritas in Veritate, l’Université pontificale du Latran, la Commission internationale catholique pour les migrations et le Forum des ONG d’inspiration catholique à Genève.

Parmi les autres intervenants : M. Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT); M. Filippo Grandi, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; le Rév. Ioan Sauca, secrétaire général par intérim du Conseil œcuménique des Églises (COE); le rabbin Abraham Skorka, chef du séminaire rabbinique latino-américain du mouvement conservateur à Buenos Aires, en Argentine, ami du pape François.

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, a présenté Fratelli tutti, s’arrêtant sur certaines « des principales priorités du Saint-Siège en termes d’action multilatérale »: la santé, les réfugiés, le travail, le droit international humanitaire et le désarmement.  Le cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est intervenu sur le dialogue interreligieux soulignant qu’il s’agit d’une « condition nécessaire à la coexistence pacifique ».

Dans son discours, le cardinal Ayuso Guixot a souligné que « de manière générale », « l’art du dialogue, en toutes ses formes, devient un impératif pour construire une culture de la rencontre, comme mentionné à plusieurs reprises dans la lettre encyclique du pape François Fratelli tutti ». En citant des extraits de l’encyclique, le cardinal a affirmé que le dialogue interreligieux joue « un rôle clé dans le développement d’une société véritablement inclusive ». « Les religions ne peuvent véritablement être des canaux de fraternité que si la culture du dialogue est utilisée comme moyen de collaboration, comme méthode de compréhension mutuelle et comme critère commun », a-t-il dit. Selon le cardinal Ayuso Guixot, « la relation entre dialogue interreligieux, fraternité humaine et perspective de paix est incontournable et représente la condition nécessaire pour renforcer la compréhension mutuelle et construire une culture de la rencontre ».

À son tour, M. Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), a souligné que les enseignements sociaux de l’Église sont une source d’inspiration pour l’OIT. « La lettre encyclique Fratelli tutti, a-t-il noté, en développant les concepts de fraternité, de multilatéralisme et de paix, reflète les notions fondatrices de l’OIT, comme l’idée qu’une paix durable ne peut être garantie que par l’instauration de la justice sociale. » Inspiré par les paroles du pape, M. Ryder a souligné « l’importance primordiale du travail pour les êtres humains, non seulement comme moyen de répondre aux besoins matériels, mais aussi comme moyen de développement spirituel et comme moyen d’affirmer l’identité sociale des individus ».

Dans son intervention, le Rév. Prof. Dr Ioan Sauca, secrétaire général par intérim du Conseil œcuménique des Églises (COE), a mentionné le récent document intitulé « Servir un monde blessé dans la solidarité interreligieuse: un appel chrétien à la réflexion et à l’action pendant le Covid-19 et au-delà », produit conjointement par le COE et le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, qui « affirme l’unité de la famille humaine et insiste sur la nécessité de trouver de nouvelles formes de solidarité ».

Le rabbin Abraham Skorka a offert une analyse de la lettre encyclique Fratelli tutti selon une perspective juive. Selon lui, « Fratelli tutti est l’un de ces textes catholiques dans lesquels un juif peut rapidement observer la présence d’une vertu biblique qui est  fondamentale à la fois dans le judaïsme et dans le christianisme », la fraternité.

Le rabbin a mentionné quelques exemples dans la Bible hébraïque qui mettent l’accent sur des valeurs et des similitudes. Entre autres, il a souligné l’importance « d’aimer son prochain » et, ce faisant, il s’est référé à la parabole du Bon Samaritain.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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