Statue en hommage à Youri Gagarine, Moscou ©Guy Consolmagno vaticanobservatory.org

Statue en hommage à Youri Gagarine, Moscou ©Guy Consolmagno vaticanobservatory.org

Pour le 60e anniversaire du premier homme dans l’espace, réflexion de l’astronome du Vatican

Quoi que nous trouvions, la vérité demeure

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“Je ne vois pas Dieu ici” (“I see no God up here”) : le frère Guy Consolmagno évoque cette citation athée attribuée au Russe Youri Gagarine pour le 60e anniversaire de son vol historique dans l’espace, le 12 avril 1961.

Dans un entretien au journal L’Eco di Bergamo, l’astronome du Vatican souligne que cette assertion est « vraie » : « Le Dieu dans lequel nous croyons n’est pas une autre créature vivant dans la nature, comme Zeus ou d’autres dieux païens, mais un Dieu surnaturel hors du temps et de l’espace. Et seul quelque chose (ou quelqu’un) en-dehors de la création peut donner du sens à la création. Après tout, comme les philosophes nous le rappellent, une chaise est inutile s’il n’y a pas quelque chose qui ne soit pas une chaise pour utiliser la chaise. »

Dieu « crée l’espace et le temps en tout lieu et en tout temps », poursuit le jésuite, il « maintient l’existence de l’espace et du temps », et « le fait même que l’existence de l’univers soit possible sera toujours du à la volonté de notre Dieu surnaturel ».

Le scientifique voit encore aujourd’hui « l’ombre de Galilée », alimentant l’idée d’une « guerre entre science et religion ». Mais, rappelle-t-il, « le mythe de Galilée a été inventé au 19e siècle par des personnes qui cherchaient un moyen d’attaquer l’Eglise ». Si l’Eglise « a eu tort de traiter Galilée comme cela », cependant les réelles raisons de ce procès ont « plus à voir avec les personnalités et les politiques » qu’avec « une guerre entre science et religion ».

Les extra-terrestres existent-ils ? « Ce serait très enthousiasmant d’en trouver ! s’exclame-t-il… nous apprendrions tellement plus sur nous-mêmes ; et nous pourrions même  apprendre à comprendre Dieu comme notre Créateur de façon nouvelle et différente. Mais quoi que nous trouvions, la vérité du Psaume 8 demeure : le fait qu’au milieu de cet énorme univers, Dieu connaît et aime chacun de nous. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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