Le pape François s’est rendu à Sainte-Marie-Majeure, ce jeudi 4 mars 2021, dans l’après-midi, pour confier, selon son habitude, son voyage apostolique à la Vierge Marie.
Dans un tweet en anglais, le bureau de presse du Saint-Siège précise que pape François a prié devant l »icône de la Vierge Marie « Salut du peuple romain » (« Salus Populi Romani ») pour « confier à sa protection » son pèlerinage de trois jours en Irak (vendredi 5-lundi 8 mars).
On voit bien sur les photos – on ne peut pas accéder à la chapelle de la Vierge Marie quand le pape s’y trouve – que le pape a déposé des fleurs sur l’autel.
C’est un geste que le pape accomplit avant chacun de ses voyages internationaux et il revient ensuite remercier la Vierge Marie, en général en revenant de l’aéroport et avant de rentrer au Vatican.
Mais cette démarche prend un relief particulier alors que le pape François va effectuer un voyage que le pape émérite Benoît XVI qualifie lui-même de dangereux, du fait de l’instabilité du pays mais aussi de la pandémie.
Cependant le pape François n’a pas voulu y renoncer: il a longuement pesé le pour et le contre avec l’Eglise en Irak et les autorités irakiennes et avec ses collaborateurs.
Il a bien souligné, lors de l’audience de mercredi qu’il ne fallait pas décevoir les Irakiens une seconde foi… La première fois, c’était le voyage impossible de Jean-Paul II sur les pas d’Abraham à l’occasion du grand jubilé de l’An 2000…
Pour le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, ce voyage est un geste d’amour « extrême » du pape François, âgé de 84 ans.
Dans un tweet, le pape redit, cet après midi aussi, qu’il souhaite depuis longtemps ce voyage: « Demain je me rendrai en #Irak pour un pèlerinage de trois jours. Depuis longtemps, je souhaite rencontrer ce peuple qui a tant souffert. »
Le pape demande aux catholiques leur prière: « Je vous demande d’accompagner ce voyage par la prière, afin qu’il se déroule de la meilleure façon possible et porte les fruits espérés. »
Auparavant, le pape avait rappelé qu’on est en carême: « Le Carême est un temps pour croire, c’est-à-dire pour recevoir Dieu dans notre vie et Lui permettre de « s’installer » avec nous (Jn 14, 23). »
C’est une des raisons our lesquelles le pape insiste, dans son message aux Irakiens qu’il vient en « pèlerin » et en « pèlerin pénitent » après les horreurs vécues par ce pays, notamment sous l’emprise de daesh.
Mais il insiste sur l’espérance qu’il veut contribuer à raviver, pour que le pays se reconstruise et soit consolé. Pour le cardinal secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, le pape apporte un « message d’avenir » après ce passé douloureux.
Ce sera « une lumière dans la longue nuit que nous traversons » estime pour sa part le dominicain français Olivier Poquillon, chargé de la pastorale des étrangers pour la paroisse latine du Nord de l’Irak et représentant de l’Ordre dominicain pour la reconstruction du couvent des dominicains à Mossoul. Il a rencontré le pape avant de partir pour l’Irak: « Ce n’est un secret pour personne que le pape souhaitait venir beaucoup plus tôt. Avant mon départ en Irak il m’a dit: « J’espère pouvoir te rendre visite. » Le cardinal Parolin était allé déjà comme le signe de la sollicitude du pape pour un peuple en souffrance. » Voilà un souhait qui s’accomplit.
L’évêque latin de Bagdad, Mgr Jean Sleiman ocd, confie à Zenit sa réaction au message du pape François aux Irakiens: « Son message est d’une cordialité émouvante. Le Pape vient en pasteur, en missionnaire, en porteur d’une message solennel de fraternité et de paix. Puissent tous accueillir ce message. »
Le pape décollera de Rome-Fiumicino pour Bagdad vendredi matin à 7h 30 avec 75 journalistes accrédités admis au vol papal, dont Anne Kurian-Montabone, l’envoyée spéciale de Zenit pour vous faire vivre au plus près cet événement historique (rendez-vous sur notre site fr.zenit.org, sur Twitter @zenitfrancais et sur Facebook ZENIT, agence d’information @zenitfrancais).
L’avion de l’Alitalia arrivera à Bagdad à 14h, heure locale, donc midi à Rome et à Paris. Le programme de la journée est ici.
