Mgr Fabio Fabene © Vatican News

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La sainteté dans la vie quotidienne, par Mgr Fabene

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Regard sur les causes des saints et sur les synodes

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Nombre de causes de canonisation actuellement étudiées « concernent des hommes et des femmes qui ont répondu à l’appel à la sainteté dans leur vie quotidienne », assure Mgr Fabio Fabene, secrétaire – « numéro deux » – de la Congrégation pour les causes des saints, dans un entretien à L’Osservatore Romano.

Nommé au dicastère le 18 janvier dernier, Mgr Fabene souligne « la rigueur de la procédure », qui est « la garantie de la fiabilité avec laquelle l’Eglise examine le chemin de sainteté de nombre de ses enfants ».

Il a lui-même été introduit « dans le vif du travail » en tant que postulateur de la cause de canonisation du cardinal italien Marco Antonio Barbarigo (1640-1706) : « Une cause historique très compliquée, explique-t-il, en raison des événements vécus par ce serviteur de Dieu durant sa vie, et de l’étendue de son engagement pastoral, d’abord à Corfù puis dans les diocèses de Montefiascone et Corneto ».

Le secrétaire évoque son récent livre « Symphonie de ministères. Une présence renouvelée des laïcs dans l’Eglise » (Sinfonia di ministeri. Una rinnovata presenza dei laici nella Chiesa, Libreria editrice vaticana – Edizioni San Paolo), préfacé par le pape François. Un livre qui « insiste beaucoup sur l’action de l’Esprit-Saint, dans la conscience qu’il faut découvrir les charismes qu’Il dissémine dans le peuple de Dieu et les mettre au service de la communauté pour faire resplendir la beauté de l’Eglise ».

« Le thème de la sainteté des laïcs est la toile de fond qui motive le service ministériel des laïcs dans l’Eglise », affirme aussi Mgr Fabene. Il note que « beaucoup des causes en cours concernent des hommes et des femmes qui ont répondu à l’appel à la sainteté dans leur vie quotidienne ».

Il parle de sa « longue amitié » avec le préfet du dicastère, le cardinal Marcello Semeraro, avec lequel il a travaillé comme sous-secrétaire du synode des évêques, saluant ses « dons intellectuels et humains ». Il considère également « comme une grâce et un privilège » d’avoir collaboré avec le pape François dès le début de son pontificat : « Les paroles du pape aux pères synodaux auxquels il recommandait la liberté d’expression (parresia) et en même temps la capacité d’écoute réciproque, restent gravées dans ma mémoire. »

Au fil de l’entretien, Mgr Fabene souligne l’implication des Eglises locales durant la préparation des Synodes : « Ces derniers sont devenus de véritables chemins, où les évêques, les prêtres, les fidèles laïcs, les groupes, les mouvements ont été pris à parti », en particulier le synode sur la famille « qui a suscité un grand intérêt », y compris en dehors de l’Eglise.

Les synodes du pape François

Le Synode des jeunes a été « enthousiasmant », estime-t-il : « Je revois la jeunesse de l’Eglise et la disponibilité de tant de jeunes à vivre la joie de la foi et à servir avec passion leurs communautés. »

Durant ce Synode, la Congrégation pour les causes des saints a d’ailleurs publié un ouvrage sur des figures de jeunes saints : « L’Eglise, depuis ses origines, a connu et vénéré de nombreux jeunes témoins de la foi », parmi lesquels Mgr Fabene cite saint Tarcisius, le vénérable Pasquale Canzii, et le bienheureux Carlo Acutis.

L’exhortation apostolique Amoris laetitia, qui a fait suite au Synode sur la famille, est « prophétique », affirme l’évêque : elle exprime « combien l’Eglise prend à coeur le destin des familles » et « veut aller au-devant des défis et des difficultés » qu’elle rencontre. Enfin, le Synode sur l’Amazonie « a conduit au coeur des problèmes d’une région fondamentale pour toute la planète, avec ses exigences pastorales et ses richesses environnementales et humaines ».

Finalement, conclut-il, le Synode a été « mieux inséré dans la vie des communautés ecclésiales », il est devenu « un instrument précieux pour la réforme de l’Eglise ». Le prochain sur la synodalité « représente un point d’arrivée, je veux dire presque naturel, du chemin synodal réalisé depuis le début du pontificat de François et un point de départ pour construire le visage authentique de l’Eglise synodale ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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