« Jésus j’ai confiance en toi! »: par cette prière enseignée par le Christ à sainte Faustine Kowalska (1905-1938), le pape François a évoqué le pèlerinage au sanctuaire polonais de Plock et l’enseignement de la sainte transmis par Jean-Paul II.
Ce n’est certainement pas un hasard, étant donné que le pape François fête aujourd’hui le 20e anniversaire de son cardinalat: Jean-Paul II l’a créé cardinal, parmi 42 cardinaux, le 21 février 2001.
« Chers frères et sœurs, a dit le pape après l’angélus de ce dimanche 21 février 2021, place Saint-Pierre, je vous salue tous cordialement, Romains et pèlerins. En particulier, je salue les fidèles polonais. »
Le pape a souligné un autre anniversaire: « Aujourd’hui, mes pensées vont au sanctuaire de Płock, en Pologne, où il y a quatre-vingt dix ans, le Seigneur Jésus s’est manifesté à sainte Faustine Kowalska, lui confiant un message spécial de la Miséricorde divine. »
L’Evangile du Ressuscité
Le pape a souligné le rôle de Jean-Paul II: « Grâce à saint Jean-Paul II, ce message a atteint le monde entier, et il n’est autre que l’Évangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité, qui nous donne la miséricorde du Père. »
Le pape a invité à redire cette prière: « Ouvrons-lui notre cœur en disant avec foi: « Jésus, j’ai confiance en toi ». »
Le pape a aussi salué « les jeunes et les adultes du groupe Talitha Kum de la paroisse Saint-Jean-des-Florentins, à Rome. Merci de votre présence! Et avancez avec joie dans vos projets de bien. »
Le pape n’a pas manqué de noter la belle lumière de printemps qu’il y avait dans le ciel romain: « Je souhaite à tous un bon dimanche: beau! Il y a du soleil, et un bon dimanche! Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir! »
Centième anniversaire de Jean-Paul II
On se souvient que, le 18 mai 2020, pour le centième anniversaire de la naissance de Jean-Paul II, le e pape François a décidé que la célébration de la fête liturgique de la religieuse polonaise sainte Faustine Kowalska (1905-1938) serait insérée dans le calendrier romain général, à la date du 5 octobre.
Il s’agit d’une mémoire facultative, qui souligne « l’influence exercée par la spiritualité de sainte Faustine dans différentes régions du monde », précise un décret de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Cette nouvelle mémoire devait être inscrite dans tous les calendriers et les livres liturgiques pour la célébration de la messe et de la Liturgie des Heures, en adoptant les textes liturgiques joints au décret.
Troisième fille d’une famille de paysans de Glogowiec, profondément chrétiens, Faustine dut cependant résister à l’opposition de ses parents à une vocation ressentie dès l’âge de 7 ans. Le 1er août 1925, à 20 ans, elle entra finalement chez les Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde, à Varsovie.
Pendant treize ans, elle assuma les tâches de jardinière, cuisinière et portière, à Plock – ville nommé par le pape François -, à Vilnius (capitale de la Lituanie aujourd’hui mais alors en Pologne) et à Cracovie.
« Jésus, j’ai confiance en toi! »
Sa spiritualité repose sur la contemplation de la miséricorde: « Ô mon Jésus, je désire refléter ton cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Je veux que ta miséricorde soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en ce monde et dans l’autre. »
Elle est connue dans le monde entier, notamment pour avoir fait peindre par Eugeniusz Kazimirowski, à la demande du Christ, et sous le contrôle du bienheureux père Michal Sopocko, un grand tableau du Christ Miséricordieux d’après l’apparition dont elle avait été favorisée, avec l’inscription « Jezu Ufam Tobie » – « Jésus, j’ai confiance en toi! ».
Le tableau original, caché en Biélorussie pendant l’Occupation soviétique, est aujourd’hui, honoré à Vilnius dans l’église de la Sainte-Trinité, devenu sanctuaire de la miséricorde.
Sainte Faustine s’éteignit à Cracovie, à 33 ans, en 1938.