Vitrail du Coeur du Christ @ sacrecoeur-paray.org

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Saint-Valentin: « Le Coeur de Jésus, c’est le maître de l’amour! »

Retrouver la confiance dans la capacité d’aimer et d’être aimé

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« Le Cœur de Jésus, c’est le maître de l’amour ! », s’exclame Mme Alicia Beauvisage à l’occasion de la fête des amoureux, la Saint-Valentin. En effet, explique-t-elle, le Coeur du Christ aide à  « retrouver la confiance dans la capacité d’aimer et d’être aimé ».

A partir de janvier 2006 et jusqu’en 2010, madame Alicia Beauvisage, originaire de ce pays d’Amérique latine qui porte le nom du Christ Sauveur, le Salvador, et le père Édouard Marot, alors recteur du sanctuaire de Paray-le-Monial (France), ont organisé le pèlerinage des reliques de sainte Marguerite-Marie Alacoque. Et vers la fin du Jubilé de la miséricorde, en novembre 2016, ils ont rencontré le pape François à Rome, à l’occasion d’une audience générale.

Ils témoignent pour les lecteurs de Zenit de l’amour du Cœur de Jésus, qui guérit le coeur, sauve l’amour humain et rend capable d’aimer.

Zenit – Le 14 février, on fête saint Valentin, le saint patron des amoureux, et ce jour-là vous aimez parler du Coeur du Christ: qu’est-ce que le Sacré-Coeur a à dire aux amoureux?

P. Edouard Marot – Je vais passer la parole à Alicia… Parce que le terme « amoureux » me fait tout de suite penser au désir qui l’habitait lorsqu’elle a apporté les reliques de sainte Marguerite-Marie au Salvador…

Mme Alicia Beauvisage – Oui… Je disais à Jésus : « Ecoute, quand j’irai avec sainte Marguerite-Marie au Salvador… je te trouverai beaucoup d’amoureux ! » Pourquoi ? Parce que je sentais vraiment la soif du Coeur de Jésus d’être aimé et qu’on lui rende amour pour amour. Bien sûr, c’est très important pour Jésus l’amour. C’est le maître de l’amour. Et je pense que c’est très important pour les amoureux… moi qui vois des jeunes se préparer au mariage. Quand on va dans le Coeur de Jésus, c’est merveilleux.

P. Edouard Marot – Le Coeur de Jésus, c’est la source de tout amour. Et les couples, les hommes et les femmes, auraient un très, très grand bénéfice de s’approcher du Cœur de Jésus, parce qu’Il est la source de l’amour. Saint Jean-Paul II dit: « C’est auprès du cœur du Christ que le cœur de l’homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin. C’est auprès du cœur du Christ que le cœur de l’homme reçoit la capacité d’aimer ». C’est pour cela qu’on aime parler, à la Saint-Valentin, du Sacré-Cœur de Jésus. Et quand je le peux j’offre aux gens des petites images du Sacré-Cœur, le 14 février, en ajoutant : « Jésus te dit qu’il t’aime beaucoup, et toi, tu peux l’aimer aussi !»

Ce jour-là, c’est aussi un jour de souffrance pour ceux dont l’amour a été brisé ou blessé: qu’est-ce que l’amour du Coeur de Jésus peut leur dire?

P. Edouard Marot – Pour ceux qui sont blessés, c’est très clair pour moi : le Cœur de Jésus est un abîme de guérison, il est un abîme d’amour pour ceux qui sont dans la haine, il est un abîme de joie pour ceux qui sont dans la tristesse. Donc, lorsqu’on est dans la souffrance, lorsque l’on est blessé, il nous faut nous plonger dans le Cœur de Jésus pour recevoir sa consolation et sa paix.

Mme Alicia Beauvisage – Les personnes qui ont été déçues ou trahies, aussi dans l’amitié, doivent savoir que le Cœur de Jésus est toujours fidèle. C’est ce que vous disiez à propos de la guérison : c’est le seul qui puisse rétablir la confiance, dans l’humanité, pour pouvoir peut-être réessayer d’aimer, et croire que l’on peut être aimé.

P. Edouard Marot – L’amour du Cœur de Jésus est un amour sûr, c’est un amour indéfectible : on n’est jamais déçu par l’amour du Cœur de Jésus, c’est un roc.

Et il y a ceux qui attendent l’amour, et cela met à l’épreuve leur patience, et s’ils croient en Dieu c’est aussi une épreuve pour leur foi et leur espérance: que leur dit le Coeur du Christ?

P. Edouard Marot – Cela me rappelle la clôture de la Porte Sainte à Saint-Pierre de Rome, le 6 janvier 2001, par le pape Jean-Paul II, au terme du Grand jubilé de l’An 2000. Je devenais effectivement, ce 6 janvier-là, recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial. Et le pape a dit : « Tandis qu’aujourd’hui se ferme, avec la Porte sainte, un « symbole » du Christ, le Cœur du Christ demeure plus que jamais ouvert. Il continue à dire à l’humanité, qui a besoin d’espéranc

e et de sens : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28)». Eh bien, je dirais à tous ces hommes et à ces femmes qui attendent l’amour, et qui sont éprouvés dans leur patience, qui sont dans l’épreuve de la foi, surtout, tournez-vous vers le Cœur de Jésus et écoutez-le vous dire : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos ». Et c’est un vrai repos que l’on reçoit.

Le pape François invite souvent les religieuses à repenser à leur « premier amour », à leur « premier appel » pour raviver leur engagement: est-ce que, d’une certaine façon, les personnes consacrées peuvent aussi se sentir concernés par la Saint-Valentin?

P. Edouard Marot – Bien évidemment les consacrés sont les premiers et les premières concernés. Parce que l’Epoux par excellence c’est Jésus. Le 14 février pourrait les aider à se rappeler le moment où ils ont été appelés par le Seigneur, comment ils ont éprouvé le grand amour et la bonté du Seigneur pour eux, et comment eux-mêmes ont répondu à cet appel. Cette fête peut être un moment de renouveau dans leur amour du Cœur de Jésus qui est la source de leur vocation. Le message de Jésus à sainte Marguerite-Marie les concerne en tout premier lieu : « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en retour a reçu tant d’ingratitudes », et ce qui le blesse, c’est que ce sont les consacrés qui lui causent cette tristesse. Mais ne soyons pas découragés, mais au contraire revenons à notre premier amour du Cœur de Jésus. Le pape François a dit, dans sa catéchèse de mercredi dernier, 10 février : « Quand une prière est dite selon le Cœur de Jésus, elle obtient des miracles ». Les consacrés peuvent en être les témoins privilégiés.

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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