Dans son discours devant le Corps diplomatique, le pape François affirme que « nous assistons à une sorte de ‘catastrophe éducative’ face à laquelle on ne peut rester inerte, pour le bien des générations futures et de toute la société ». Le pape souligne la nécessité d’un engagement éducatif « qui implique toutes les composantes de la société », car l’éducation « est l’antidote naturel à la culture individualiste, qui quelquefois dégénère en un véritable culte du ‘moi’ ».
C’est ce que le pape a dit lors de ses traditionnels vœux de début d’année aux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, ce lundi 8 février 2021. Il y rappelle que la pandémie « nous a contraints à de longs mois d’isolement, et souvent de solitude ». Il pense « avant tout aux étudiants qui n’ont pas pu aller régulièrement à l’Université ».
« Les plates-formes pédagogiques informatisées » qui ont été mises en route pour faciliter l’enseignement, explique le pape, ont révélé « non seulement une forte disparité des opportunités éducatives et technologiques », mais aussi que, « à cause du confinement et de beaucoup d’autres lacunes déjà existantes, de nombreux enfants et adolescents sont restés en arrière dans le processus naturel du développement pédagogique ».
L’augmentation de l’enseignement à distance, poursuit le pape, a impliqué « une plus grande dépendance des enfants et des adolescents à internet et aux formes de communications virtuelles en général, les rendant par ailleurs plus vulnérables et plus exposés aux activités criminelles on line ».
En citant son message vidéo publié à l’occasion de la rencontre “Global compact on éducation. Together to look beyond” (15 octobre 2020), le pape souligne que « notre avenir ne peut pas être la division, l’appauvrissement des facultés de pensée et d’imagination, d’écoute, de dialogue et de compréhension mutuelle ».