P. Federico Lombardi, SJ, - (c) ZENIT - HSM

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Radio Vatican, «un instrument au service du pape», par le p. Lombardi SJ

90e anniversaire de la radio du Vatican

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« Être un instrument au service du pape pour son ministère d’annonce de l’Évangile au monde et de guide de la communauté universelle de l’Église catholique », telle est « dès le début » « la mission » de la radio du Vatican, affirme le père jésuite Federico Lombardi, ancien directeur de Radio Vatican.

Pour le 90e anniversaire de l’inauguration de radio au Vatican, célébrée le 12 février 2021, Vatican News en italien publie des extraits de l’article du p. Lombardi paru dans le numéro du février de la revue des jésuites La Civilta Cattolica.

La « mission » de la radio au Vatican, explique l’ancien directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, « a été préservée au fil du temps et réaffirmée à plusieurs reprises par les papes, garantissant une identité forte de l’institution ».

Celui qui est actuellement président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI, parcourt les étapes du chemin historique de la radio du Saint-Siège en commençant par la construction par Guglielmo Marconi de la nouvelle station, en 1931, qui « était à la pointe de la technologie de l’époque et était capable de fournir un service télégraphique et radio complètement indépendant de l’Italie ». À ce moment-là, note le p. Lombardi, Radio Vatican « était l’instrument grâce auquel les catholiques du monde entier pouvaient pour la première fois écouter directement la voix du pape ».

Il décrit le quotidien de la radio dans les années 1930 et ensuite pendant la Deuxième guerre mondiale soulignant que les « Messages radio » du pape Pie XII « en temps de guerre » étaient « attendus avec impatience et écoutés avec une extrême attention dans toute l’Europe ».

Le p. Lombardi cite tout particulièrement un « grand engagement voulu par Pie XII avec le ‘Bureau d’information de la Secrétairerie d’État’, créé dès 1939, pour retrouver les civils et les militaires disparus et faits prisonniers ». Entre 1940 et 1946, un total de 1 240 728 messages sur les disparus et les prisonniers de guerre ont été diffusés. « Les témoignages de gratitude pour ce service ont été nombreux et émouvants, note l’ancien directeur. C’est l’une des plus belles pages de l’histoire de Radio Vatican. »

Après la guerre, poursuit le p. Lombardi, lorsque « la majeure partie de l’Europe de l’Est tombe sous l’oppression des régimes communistes et l’Église catholique devient l’objet de graves persécutions »: Radio Vatican reste alors « pratiquement le seul moyen par lequel les fidèles pouvaient nourrir leur lien avec le pape et l’Église universelle et recevoir un soutien pour leur foi ». À la fin des années 40, les programmes en tchèque, slovaque, hongrois, lituanien, letton, russe, croate, slovène, ukrainien, roumain, bulgare, biélorusse et, un peu plus tard, en albanais apparaissent.

Dans les années 1970, écrit le père jésuite, Radio Vatican atteint « sa maturité, avec une qualité professionnelle et journalistique croissante », ce qui fait d’elle « le cœur battant de la communication quotidienne de l’Église universelle – une ‘communication par la communion’, comme l’a souhaité le Concile – mais aussi une protagoniste active dans le monde plus large de la communication catholique et laïque sur la vie de l’Église ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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