Ils ont rencontré le pape François à l’occasion d’une audience générale, en novembre 2016: il leur a pris les mains et les a posées avec la sienne sur le petit reliquaire de sainte Marguerite-Marie qu’Alicia a trouvé dans une brocante le lendemain de la mort du pape Jean Paul II, le 3 avril 2005, et c’était le dimanche de la Miséricorde Divine .
Car depuis janvier 2006 et jusqu’en 2010, madame Alicia Beauvisage et le père Édouard Marot ont organisé le pèlerinage des reliques de sainte Marguerite-Marie. Ils témoignent dans Zenit à l’occasion du Premier vendredi du mois de février, jour dédié au Sacré-Cœur.
Ils ont ainsi parcouru 31 pays dont l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine, l’Uruguay, le Venezuela, mais aussi les Etats-Unis et le Liban.
Les pèlerinages des reliques
A l’occasion de ces pèlerinages, six pays se sont consacrés au Cœur de Jésus, au niveau national, avec l’accord des conférences épiscopales. L’Assemblée nationale de El Salvador s’est consacrée au Cœur de Jésus, avec tous les députés réunis en assemblée plénière.
A partir de 2009, leur mission s’est déplacée en Europe : Espagne, Portugal, France, Belgique, Pays-Bas, Italie, Suisse, Allemagne, Luxembourg, Angleterre, Lituanie, Pologne, Bosnie, mais aussi les Antilles et la Polynésie Française.
Ce sont alors « des millions de personnes, des milliers de familles, des centaines de paroisses, des dizaines de diocèses, des séminaires, des écoles, des entreprises, des associations, des communautés religieuses renouvellent leur amour en se consacrant au Cœur de Jésus ».
Le 17 mai 2009, les évêques portugais renouvellent la consécration du Portugal au Cœur de Jésus à l’occasion du cinquantième anniversaire du monument au Christ Roi de Lisbonne.
Le 21 juin 2009, 25 évêques espagnols, renouvellent la consécration de l’Espagne au Cœur de Jésus avec la participation de 20 000 personnes dont 6 000 jeunes et de nombreux prêtres.
En paroisse à Marly
En janvier dernier, à Saint-Thibaut (Le Pecq), en région parisienne, Alicia Beauvisage a témoigné que lorsqu’en 2005 elle s’est présentée à la supérieure du monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, elle a confié à celle-ci son intention d’emmener les reliques de sainte Marguerite-Marie au monastère de la Visitation de El Salvador. La supérieure lui a répondu qu’il n’y avait pas de monastère là-bas. Alicia s’est dit en son for intérieur: il faut en fonder un ! En 2010, l’archevêque de El Salvador demandera officiellement aux sœurs de la Visitation de Mexico la fondation d’un monastère à El Salvador. Comme Alicia cherche un bâtiment pour ce monastère, elle tombe sur une maison avec la pancarte : « Loue-moi ». Le loyer étant trop cher, elle demande à l’agence immobilière une réduction, car c’est « pour le Sacré-Cœur de Jésus ». Une demi-heure plus tard, l’agence rappelle : « On ne vous loue pas la maison. La propriétaire vous la donne. »
Les jeunes de Valencia
Grâce à cette cette mission aussi, l’association de la « Garde d’Honneur » du Cœur de Jésus, qui était assez oubliée, a été profondément renouvelée dans le monde, fait remarquer le p. Marot.
Et, il précise: « En 2010, alors que le voyage des reliques de sainte Marguerite-Marie s’arrête avec la fin de ma mission de recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial, l’archevêque de Malines-Bruxelles me nomme vicaire à Notre-Dame de Stockel et me donne une semaine par mois pour diffuser l’Amour du Sacré-Cœur de Jésus dans le monde avec Alicia Beauvisage. »
Le p. Edouard Marot confie à Zenit qu’en Espagne, à Valencia, par exemple, ils avaient dix minutes pour parler du Sacré-Coeur à 400 jeunes car les animateurs craignaient qu’après dix minutes les jeunes « s’ennuient ». Ils ont parlé trente minutes : les jeunes étaient tellement « accro » au témoignage d’Alicia Beauvisage qu’ils leur ont proposé de se consacrer au Cœur de Jésus. On leur a distribué des images du Sacré-Coeur pour cela. Ils étaient dans la pénombre de la salle, ils ont allumé leurs téléphones portables pour pouvoir lire les paroles de la consécration.
« Toi, au moins, aime-moi »
Les jeunes, explique le p. Marot, sont « touchés par l’amour du Cœur de Jésus »: « Jésus a un cœur qui nous aime ». Au point que le prêtre français incardiné en Belgique aime parler de l’amour du Cœur de Jésus … le 14 février, jour de la Saint-Valentin! « L’amour, dit-il, c’est cela qui touche les gens. On est pécheurs, mais dans son Cœur, on est purifiés, fortifiés, on peut persévérer et témoigner de l’amour du Cœur de Jésus. »
A la demande d’Alicia Beauvisage, dix diocèses de France ont accepté le pèlerinage des reliques de sainte Marguerite-Marie. Pour le père Edouard Marot, ancien recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial, il faut parler du Cœur de Jésus « sans complexes ».
Un ancien chapelain de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le père Moura, lui a dit un jour: « Le plus grand des attributs du Cœur de Jésus c’est la miséricorde. » « Le Coeur de Jésus, c’est la source de la miséricorde. Son amour c’est la miséricorde quand il est au contact avec notre misère », explique le p. Marot.
Les premiers vendredis du mois, le p. Marot célèbre une messe en l’honneur du Sacré-Cœur spécialement à l’intention des malades pour « les plonger dans le Cœur de Jésus »: « C’est tout simple! Le Cœur de Jésus est un abîme de guérison. C’est très simple. Tout est donné par Dieu. C’est extraordinaire. » Sans prière de guérison spécifique, certains reçoivent des guérisons.
« Le plus important, c’est ce qui se passe dans le secret des cœurs, ajoute le p. E. Marot. L’expérience du Sacré-Cœur, c’est une rencontre de cœur à cœur avec la personne de Jésus. C’est la présence amoureuse, en moi, de quelqu’un qui m’aime et m’appelle à l’aimer : « Toi, au moins, aime-moi », disait Jésus à sainte Marguerite-Marie. »
« Il est avec moi, toujours »
« L’expérience du Sacré-Cœur, dit-il, c’est une communion à Dieu présent dans ma vie chaque jour. Je peux traverser des épreuves, je ne l’accuse pas d’être absent, je sais qu’Il est avec moi, toujours. Il m’aime. C’est l’expérience de sa puissance pour changer nos cœurs. »
Il témoigne de sa mission actuelle: « Quand je suis devenu prêtre, c’était pour donner ma vie à Jésus. Je ne connaissais pas le Sacré-Cœur mais maintenant je m’aperçois que c’est vraiment lui qui m’a appelé à devenir prêtre et même à être un prêtre « selon Son Cœur ». J’ai énormément reçu. J’ai fait l’expérience du Sacré-Cœur et cela change une vie. Mais j’ai aussi compris grâce au témoignage de madame Alicia Beauvisage et à l’œuvre du Sacré-Cœur de Jésus dans sa vie que le Seigneur avait besoin de moi, qu’Il m’appelait à diffuser avec elle l’amour de son Sacré-Cœur. »
Pour mieux connaître le Sacré-Coeur, le p. Edouard Marot suggère pour terminer de visionner le DVD « Coeur brûlant. Une force invisible aspire à sauver le monde« , un film-enquête de Andres Garrigo et Antonio Cuadri (SAJE).
Le père Édouard Marot, ordonné prêtre dans le diocèse de Malines Bruxelles en 1984, a été aumônier du collège Saint-Pierre de Bruxelles (Uccle). Après des études à Rome il est devenu responsable de la Maison Saint-Joseph à Namur où pendant quatre ans il a accompagné le discernement des jeunes candidats au sacerdoce qui se présentaient à la communauté de l’Emmanuel. En 2000, il devient recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial jusqu’en août 2009. Sa vie bascule dans une aventure avec les reliques de sainte Marguerite-Marie lorsqu’il rencontre à Paray-le-Monial Madame Alicia Beauvisage en octobre 2005.
Née au Salvador, madame Alicia Beauvisage, aimant le Sacré-Cœur de Jésus depuis sa tendre enfance, habite en France depuis plus de trente ans. Épouse et mère de famille, ayant trouvé, au lendemain de la mort du pape Jean-Paul II, dans une brocante, un petit reliquaire de sainte Marguerite-Marie, elle est devenue l’apôtre infatigable du Cœur de Jésus.