A Rome, le Colisée illuminé contre la peine de mort © Villes contre la peine de mort

A Rome, le Colisée illuminé contre la peine de mort © Villes contre la peine de mort

« Villes contre la peine de mort » : soutien du pape à un événement au Colisée

« Même le meurtrier ne perd pas sa dignité personnelle »

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Tandis que plus de 2300 villes dans le monde illuminent un monument symbolique, le pape François appelle à un « rejet ferme de la peine de mort », en cette Journée internationale des villes contre la peine de mort, ce 30 novembre 2020.

« Rappelons-nous, écrit le pape dans un tweet, que même le meurtrier ne perd pas sa dignité personnelle, et Dieu s’en fait le garant. Le rejet ferme de la peine de mort montre à quel point il est possible de reconnaître l’inaliénable dignité de tout être humain. #FratelliTutti #NoDeathPenalty. »

La journée « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort » a été initiée par la Communauté de Sant’Egidio en 2002. Elle a été fixée au 30 novembre, pour l’anniversaire de la première abolition de la peine capitale dans un Etat, le Grand Duché de Toscane – alors en Italie centrale – en 1786.

Cette année, a eu lieu un séminaire en ligne (avec les hashtags #stand4humanity #nodeathpenalty) où sont intervenus des experts, des activistes, des témoins d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du nord. L’événement devait se conclure par l’illumination extraordinaire du Colisée à Rome, symbole de la campagne mondiale contre la peine de mort.

Le 10 octobre dernier, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le pape avait posté également un tweet appelant « à lutter pour l’abolition de la peine de mort et sous toutes ses formes », mais aussi à « améliorer les conditions carcérales, dans le respect de la dignité humaine des personnes privées de liberté ».

Le pape argentin est intervenu à de nombreuses reprises contre la peine de mort : « On ne rend pas justice en donnant la mort à un être humain », disait-il dès mars 2015, expliquant que la peine de mort « est une offense à l’inviolabilité de la vie et à la dignité de la personne humaine qui contredit le dessein de Dieu pour l’homme et la société, et sa justice miséricordieuse », dans une lettre à la Commission internationale contre la peine de mort.

En 2016, il déplorait la peine de mort comme une « punition sans espérance » et « une forme de torture », à l’occasion du VIe Congrès mondial contre la peine de mort. En août 2018, la peine de mort a été rayée du Catéchisme de l’Eglise catholique.

Le 17 décembre 2018, le pape a reçu à nouveau au Vatican la Commission internationale contre la peine de mort, il a notamment déclaré: « La peine de mort est toujours inadmissible parce qu’elle lèse l’inviolabilité et la dignité de la personne. »

Et, en février 2019, il a adressé un message au Congrès contre la peine de mort: « La vie humaine est un don que nous avons reçu » et « en tant que tel, il doit être protégé », affirmait-il. C’est pourquoi la peine capitale représente « une grave violation du droit à la vie » de toute personne. « L’objectif de l’abolition de la peine de mort au niveau mondial », déclarait le pape, est  « une courageuse affirmation du principe de la dignité de la personne humaine ».

Le 18 novembre 2019, le pape plaidait pour la promotion d’un nouveau modèle de justice, une « justice réparatrice », à l’occasion d’un congrès, intitulé « Justice pénale et affaires des entreprises ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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