Les vertus héroïques de la religieuse italienne Maria Francesca Giannetto (née Carmela) (1902-1930), professe de la Congrégation des Filles de Marie Immaculée, ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro lundi 23 novembre 2020. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Le pape a approuvé en tout la publication de huit décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour un miracle, le martyre de 127 personnes et les « vertus héroïques » de six baptisés.
Maria Francesca Giannetto (Carmela) est née le 30 avril 1902 à Camaro Superiore (Italie). Sa vie est marquée de plusieurs souffrances qui commencent très tôt : enfant, elle perd son père, et en 1916, sa sœur Nunzia meurt à l’âge de 18 ans – cet événement crée un « véritable traumatisme » chez Carmela, lit-on dans une note biographique en italien publiée sur le site Messinatoday.
Pour ces raisons, « probablement dues à un caractère très sensible », elle abandonne ses études et décide « de n’assister qu’à la catéchèse dans le seul but d’aimer Dieu de tout son cœur et de méditer sur la mort ». Elle trouve un père spirituel, le père capucin Mariano da Valledolmo, et commence à fréquenter l’église de Pompéi à Messine.
Sous la direction du p. Mariano et contre l’avis de sa mère, Carmela décide de quitter la maison et de devenir religieuse. Elle entre à l’Institut des Filles de Marie Immaculée, dans la maison « Santa Brigida », à Messine.
La congrégation des Filles de Marie Immaculée est fondée par Sœur Brigida Postorino (1865-1960), dans la province de Reggio de Calabre. Le 14 janvier 1922, à l’institut « Santa Brigida », Carmela rencontre la fondatrice de la congrégation. Cette rencontre est décisive pour son désir de devenir religieuse.
Le 7 octobre 1922, Carmela commence sa période de noviciat, et elle fait ses premiers vœux religieux le 25 mars 1925, prenant le nom de Francesca.
Mais les symptômes de la tuberculose commencent à apparaître et en 1928, et compte tenu de sa santé précaire, le Conseil général demande au Saint-Siège de la dispenser de deux ans sur les cinq requis par les Constitutions, pour faire des vœux perpétuels, qu’elle fait en janvier 1930.
Elle meurt le 16 février 1930, à l’âge de 27 ans.
Onze mois plus tard, lit-on dans sa biographie, « son corps a été retrouvé intact et le lys, donné le jour de son départ par une mystérieuse femme vêtue de noir, toujours très frais ».
Le 15 janvier 1989, son corps est déplacé du cimetière à la chapelle de l’Institut religieux situé via Borelli, devenant une destination pour de nombreux fidèles et pèlerins. Le 13 mai de la même année, Mgr Ignazio Cannavò entame le procès de canonisation diocésain qui se termine le 24 octobre 1991.