La COMECE, la Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne, Caritas Asie et l’Association des prêtres catholiques des États-Unis font partie de 47 institutions religieuses – catholiques, protestantes et juives de 21 pays – qui ont annoncé leur désinvestissement financier des combustibles fossiles, indique Vatican News en italien du 17 novembre 2020.
Il s’agit de la plus grande annonce conjointe de désinvestissement parmi les chefs religieux depuis le début de la campagne lancée par le Mouvement catholique mondial pour le climat (GCCM) en 2016.
L’engagement des catholiques en faveur de l’énergie propre, rappelle le GCCM dans un communiqué, fait partie intégrante des enseignements de la doctrine sociale catholique. Dans son encyclique Laudato Si ‘, le pape François rappelle que « tout est lié » dans « une crise complexe à la fois sociale et environnementale ».
En annonçant l’adhésion de son institution au désinvestissement financier des entreprises qui commercialisent ou utilisent l’énergie du charbon, du pétrole et leurs dérivés, le père Manuel Enrique Barrios Prieto, secrétaire général de la COMECE, encourage « les autres à se joindre » à cette initiative afin de « prendre des mesures concrètes pour résoudre la crise climatique ».
Inger Andersen, directrice exécutive du programme des Nations Unies pour l’environnement et secrétaire générale adjointe des Nations Unies, souligne que « le pouvoir économique des religions, visant l’investissement responsable et l’économie verte, peut être un moteur important de changement positif et une source d’inspiration pour d’autres ».
Daniela Finamore, coordinatrice de la campagne du Mouvement catholique mondial pour le climat, précise que l’annonce est faite à l’occasion du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris et que parmi 47 institutions participant à l’initiative 42 sont catholiques. Parmi elles : le Forum international d’Action catholique, l’Union des supérieurs généraux, l’Union internationale des supérieurs généraux et l’Union mondiale des organisations féminines catholiques.
L’annonce conjointe, poursuit-elle, est « un signe fort de changement et une espérance pour la transition énergétique ». La coordinatrice note avec fierté que « les engagements de désinvestissement du monde religieux constituent certainement plus de 30% des engagements pris au niveau mondial et le monde catholique constitue la majorité de ces engagements ».
Surtout les dernières années, selon Daniela Finamore, le GCCM a eu « une collaboration fructueuse » avec certains partenaires tels que l’Opération Noah (parmi les églises chrétiennes du Royaume-Uni), Green Anglicans et Green Foi, une organisation internationale qui réunit des représentants de différentes traditions religieuses ». Il y a une institution juive, qui participe à l’annonce d’aujourd’hui (The American Jewish World Service), mais « il y a aussi des bouddhistes, des hindous et des musulmans », explique la coordinatrice.
Le GCCM participera aussi au forum « L’économie de François », le 19 novembre 2020, organisé en ligne depuis Assise. « Plutôt que de soutenir une économie malade et destructrice, le moment est venu de promouvoir une transition juste vers une économie saine et renouvelable », conclut la coordinatrice.