« Et si c’était vraiment le Christ qui attend une vie digne parmi les tentes englouties par l’inondation dans les camps de réfugiés des îles grecques ? Et si c’était lui qui risque de se noyer en mer Méditerranée parce que l’Europe ne le sauve pas et empêche les bateaux des civils de l’aider ? Et si c’était vraiment le Christ que nous rencontrons dans le petit enfant du Mozambique, qui n’a pas suffisamment de quoi manger pour vivre ? »
L’Osservatore Romano en italien du 21 octobre 2020 rapporte ces questions angoissées lancées par l’évêque luthérien Heinrich Bedford-Strohm, président du Conseil de l’Eglise évangélique en Allemagne (EKD), pendant la prière des chrétiens dans la basilique Santa-Maria-in-Aracoeli, sur le capitole, hier, mardi 20 octobre 2020, lors de la rencontre des religion et des non-croyants pour la paix dans le monde.
L’évêque a commenté, en anglais, le passage de la première lecture tiré du livre du prophète Isaïe (58, 6-12), soulignant en particulier que’à cause de la pandémie, « tous les signes physiques qui ont toujours été des expressions de l’amour – les mains qui se cherchent, se parler face à face dans la proximité, sans masque, se serrer l’un contre l’autre, s’embrasser – sont devenus désormais l’ennemi, un danger pour l’autre, une source potentielle de souffrance ».