Famille du p. Roberto Malgesini, tué à Côme © Vatican Media

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Italie : le pape reçoit les parents du prêtre tué à Côme

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Il souligne le caractère personnel de la souffrance

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En marge de l’audience générale de ce 14 octobre 2020, le pape François a reçu la famille du père Roberto Malgesini, tué le 15 septembre à Côme, en Lombardie, par un sans-abri.

Un mois après le drame, le pape a échangé avec eux avant d’entrer dans la Salle Paul VI du Vatican pour la rencontre hebdomadaire. Dans sa catéchèse sur la prière, il a évoqué cette entrevue, soulignant le caractère personnel de la souffrance : « Les larmes ne sont pas universelles, ce sont ‘mes’ larmes. Chacun a les siennes. ‘Mes’ larmes et ‘ma’ douleur me poussent à aller de l’avant avec la prière. Ce sont ‘mes’ larmes, que personne n’a jamais versées avant moi. Oui, beaucoup de personnes ont pleuré, beaucoup. Mais ‘mes’ larmes sont les miennes, ‘ma’ douleur est la mienne, ‘ma’ souffrance est la mienne. »

Et le pape de confier : « Avant d’entrer dans la salle, j’ai rencontré les parents de ce prêtre du diocèse de Côme qui a été tué; il a précisément été tué dans son service d’aide. Les larmes de ces parents sont ‘leurs’ larmes et chacun d’eux sait combien il a souffert en voyant ce fils qui a donné sa vie dans le service aux pauvres. »

« Quand nous voulons consoler quelqu’un, a-t-il ajouté, nous ne trouvons pas les mots. Pourquoi? Parce que nous ne pouvons pas arriver à sa douleur, parce que ‘sa’ douleur est la sienne, ‘ses’ larmes sont les siennes. C’est la même chose pour nous: les larmes, ‘ma’ douleur est la mienne, les larmes sont ‘les miennes’ et avec ces larmes, avec cette douleur, je m’adresse au Seigneur. »

Mais pour Dieu, « toutes les douleurs des hommes sont sacrées… même si toutes les portes humaines étaient fermées, la porte de Dieu est ouverte », a affirmé le pape.

C’est l’aumônier apostolique en personne, le cardinal Konrad Krajewski, qui a célébré la messe de funérailles, le 19 septembre. Lors de l’audience générale qu’il présidait le 16 septembre, le pape a fait mémoire de ce prêtre tué au couteau par « une personne malade dans sa tête », a-t-il dit. « Je m’unis à la douleur et à la prière de ses proches et de la communauté de Côme et, comme l’a dit son évêque, je rends grâce à Dieu pour le témoignage, c’est-à-dire le martyre, de ce témoin de la charité envers les plus pauvres. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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