« Construisons un avenir où les dimensions locale et globale s’enrichissent mutuellement »: c’est l’exhortation du pape François aux francophones lors de l’audience générale de ce mercredi 23 septembre 2020, en la Cour Saint-Damase du Vatican.
Poursuivant son cycle de catéchèses sur le thème: « Guérir le monde », le pape a centré sa réflexion sur le thème: « Subsidiarité et vertu d’espérance » (cf. 1 Co 12, 14-25).
Après le résumé de sa catéchèse en plusieurs langues, le pape a adressé des salutations particulières aux visiteurs. L’audience s’est achevée par la prière du Notre Père et la bénédiction du pape.
Au début de sa catéchèse, le pape a souri en disant: « Chers frères et soeurs, il semble que le temps ne soit pas très bon, mais je vous dis quand même ‘bonjour!' »: les parapluies ont vite été déployés au début de la catéchèse en italien.
Subsidiarité et responsabilité
Qui dit « subsidiarité » dit « responsabilité », a expliqué le pape: « Frères et sœurs, pour sortir meilleurs de la crise que nous vivons, chacun de nous est appelé à assumer sa part de responsabilité. »
Le pape souligne le lien entre mise en pratique du principe de subsidiarité et « espérance »: « Aujourd’hui, le manque de respect pour le principe de subsidiarité s’est diffusé comme un virus. Pensons, par exemple, aux grandes mesures d’aide financière mises en place par les Etats : on écoute davantage les grandes compagnies financières que les gens, où ceux qui animent l’économie réelle. On écoute plus les compagnies multinationales que les mouvements sociaux. Ainsi, on ne permet pas aux personnes d’être « protagonistes de leur propre relèvement ». »
Le pape insiste sur la « participation » de tous: « Pour sortir meilleurs d’une crise, le principe de subsidiarité doit être mis en œuvre, en respectant l’autonomie et la capacité d’initiative de tous, spécialement des derniers. Le faire donne espérance dans un avenir plus sain et plus juste. Et cet avenir, nous le construisons ensemble. »
Il met en évidence le lien entre subsidiarité et « solidarité »: « Le chemin de la solidarité a besoin de la subsidiarité. Il n’y a pas de vraie solidarité sans participation sociale, sans participation des corps intermédiaires. Ces contributions sont stimulantes. L’espérance est audace ! Encourageons-nous à rêver en grand, en recherchant les idéaux de justice et d’amour qui naissent de l’espérance. »
Local et global
Il a exhorté à tricoter les dimensions locales et mondiales des sociétés: « Construisons un avenir où les dimensions locale et globale s’enrichissent mutuellement, où la beauté et la richesse des petits groupes puissent fleurir, où celui qui a plus s’engage à servir et à donner plus à celui qui a moins. »
En saluant ensuite les francophones, un invitation sur laquelle pape a insisté pour « un monde plus juste et plus fraternel »: « Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Nous sommes tous membres d’un seul corps, et toutes les parties d’un corps sont nécessaires, nous dit saint Paul ! Pour sortir meilleurs de la crise actuelle, je vous invite à prendre votre part de responsabilité, même si elle est petite, pour reconstruire un monde plus juste et plus fraternel. Que Dieu vous bénisse ! »