Un accord de lutte contre la corruption a été signé entre le Secrétariat pour l’économie et le Bureau du « réviseur général », indique le bureau de presse du Saint-Siège ce 18 septembre 2020.
Le document, signé par le père Juan Antonio Guerrero, préfet du Secrétariat pour l’économie, et Alessandro Cassinis Righini, réviseur général ad interim, permettra aux deux autorités de collaborer « plus étroitement dans l’identification des risques de corruption », indique la même source.
Le protocole favorise aussi « la mise en pratique efficace des normes sur la transparence, le contrôle et la concurrence des contrats publics » du Vatican, régulés par la loi de juin 2020 sur les appels d’offres.
Le 16 juin dernier, un accord avait été également signé entre l’Autorité d’information financière du Saint-Siège (AIF), pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et le Bureau du « réviseur général ».
La fonction de « Réviseur général », avec autorité sur tout organisme du Saint-Siège ou du Vatican, a été instituée par le pape François en février 2014, en même temps que le « Secrétariat pour l’économie » et le « Conseil pour l’économie ».
D’après la révision de ses statuts en février 2019, ce Réviseur général est une « autorité anti-corruption » : il doit enquêter, à la demande du Conseil pour l’économie ou du Secrétariat pour l’économie sur des « anomalies dans l’emploi ou l’attribution de ressources financières, ou matérielles », des « irrégularités dans la passation des marchés ou le déroulement de transactions ou des cessions », des « actes de corruptions » ou de « fraude ».
Nommé par le pape pour 5 ans, le Réviseur général est aussi chargé de « tout autre type de procédure de révision qu’il considère comme appropriée ».
Il doit rendre compte de ses vérifications auprès du Conseil pour l’économie et de l’AIF.
