Emma Morosini à Ponte della Priula e Susegana, courtoisie de Don Andrea Forest @ Facebook

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Emma Morosini s’éteint après des dizaines de milliers de kilomètres à pied, pour Marie

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Le dernier pèlerinage de « l’ânon de Dieu », c’était Czestochowa

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Emma Morosini, « la pèlerine la plus âgée d’Italie », s’est éteinte à 96 ans, pratiquement un an après avoir effectué son dernier pèlerinage à pied : plus de 1000 kilomètres de Mantoue (Italie) à Czestochowa (Pologne), en août 2019. C’est ce qu’indique le site italien Avvenire.it ce vendredi 11 septembre 2020.

L’infirmière à la retraite, qui avait vœu à la Vierge Marie de se rendre chaque année dans un sanctuaire pour la remercier après une opération chirurgicale réussie, a parcouru plus de 36.000 kilomètres au cours de ses 25 dernières années de vie. Mais c’est dans sa ville natale, à Castiglione delle Stiviere, dans la province de Mantoue, que s’est terminé son pèlerinage sur la terre.

« Je ne fais rien d’extraordinaire, disait-elle. Je mets un pied devant l’autre et je marche, comme tout le monde. Sauf que le but est toujours un sanctuaire marial : moi, je n’apporte que mes pieds. Lorsque je rencontre des difficultés, c’est toujours la Providence qui vient les résoudre. »

De son premier pèlerinage après sa guérison en 1994, à Lourdes, au dernier, à Czestochowa, en août 2019, Emma s’est rendue chaque année dans un des sanctuaires les plus importants au monde, dormant souvent à la belle étoile :  Saint-Jacques-de-Compostelle, Jérusalem, Aparecida, San Giovanni Rotondo, Guadalupe, Fatima, etc. Et même Lujan, en Argentine.

Lorsqu’il avait appris que la vieille pèlerine venait de faire 1 280 kilomètres à pied dans son pays natal, le pape François lui avait fait adresser une invitation officielle pour l’audience générale du 22 avril 2015, où Emma avait pu le saluer.

Emma Morosini rencontre le pape François  © Vatican Media / Avvenire

Emma Morosini rencontre le pape François © Vatican Media / Avvenire

Nombreux sont les marcheurs et pèlerins qui ont croisé sur les routes d’Europe et du monde celle qui aimait se faire appeler « l’asinello di Dio » (l’ânon de Dieu). Aujourd’hui, ils évoquent avec tendresse, sur les réseaux sociaux, la vieille dame vêtue de son gilet de sécurité « orange fluo », la foi chevillée au corps et le sourire aux lèvres, tirant un chariot contenant deux pommes, deux sandwiches, une bouteille d’eau, du linge de rechange et un parapluie.

Les obsèques d’Emma Morosini auront lieu lundi 14 septembre à 9h30 dans la cathédrale de Castiglione delle Stiviere.

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Hélène Ginabat

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