Les sans-abris qui gravitent toute l’année autour de la Place Saint-Pierre partent en vacances ! Des vacances offertes par le pape François et organisée par son aumônier apostolique, le cardinal polonais Konrad Krajewski, qui raconte cette première du Vatican dans une interview accordée à Adnkronos samedi 29 août 2020 et relayée par le site proche du Vatican Il Sismografo.
« Nous allons presque tous les jours au bord de la mer avec les pauvres », raconte l’aumônier du pape. « Nous prenons des voitures et des minibus et nous partons vers 16h30. Et le soir, tout le monde à la pizzeria pour la pizza pontificale, parce que c’est le pape François qui paie ».
L’aumônier du pape les accompagne presque toujours. Pour le transport, il a mis en place une organisation ponctuelle « pleinement respectueuse des normes anti-covid ». Chaque fois, les groupes proviennent d’un même dortoir. D’ailleurs, insiste-t-il, « nous n’avons jamais observé de cas de contamination. Dans la mesure où les riches ne les touchent pas… ».
Chaque jour, excepté le week-end, de petit groupes de 13 à 15 personnes, « pour éviter les rassemblements », explique le cardinal, rejoignent les plages publiques sur le littoral romain en fin d’après-midi, à l’heure où celles-ci se vident. Le nécessaire – serviettes et maillots de bain, bouteilles d’eau – est fourni par le Vatican. Certains se baignent, d’autres se promènent.
A 19h30, « tout le monde se retrouve à la pizzeria, toujours en terrasse, pour déguster les pizzas pontificales offertes par le pape ». Le petit nombre permet aussi « de dialoguer ensemble, le soir, à la pizzeria ».
Le « père Konrad » se réjouit : « pour eux, c’est un cadeau parce que sinon, ils n’auraient pas la possibilité de voir la mer. Nous n’avons pas de programme, comme en ont les politiciens qui parlent, parlent… nous faisons de petites choses, dans le style de mère Teresa ».
« Et en septembre, annonce l’aumônier, nous emmènerons aussi à la plage les femmes qui ont des problèmes mentaux, dont s’occupent les sœurs de mère Teresa. C’est beau de pouvoir sortir des rues de Rome ».
