L’utilisation de l’énergie atomique à des fins de guerre est un crime et continuer à mener des expériences est une menace constante pour la paix. Tels sont les points forts de l’intervention de Mgr Frederik Hansen, chargé d’Affaires de la Mission d’observation permanente du Saint-Siège auprès de l’ONU à New York, le 26 août 2020, à l’occasion d’une réunion pour la Journée internationale contre les essais nucléaires (29 août).
Le Saint-Siège, a-t-il affirmé, encourage tous les efforts des Nations unies pour l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), signé en 1996 : il s’agit « d’une étape fondamentale vers la création d’un monde sans armes nucléaires ».
Au cours de cette réunion virtuelle, Mgr Hansen, a souligné : « Trois quarts de siècle se sont écoulés depuis le premier essai d’armes nucléaires – improprement appelé “Trinity“ – effectué dans le désert du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis… Depuis, plus de 2 000 tests ont eu lieu, dont sept au cours de ce siècle, causant des dommages environnementaux et affectant la santé des personnes qui se trouvaient à proximité des sites de test ou exposées sous le vent à la radioactivité libérée dans l’atmosphère. Il faut espérer que l’essai nucléaire d’il y a trois ans a été le dernier. »
En cette année marquant le 75e anniversaire des bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, Mgr Hansen a cité les paroles du pape en visite au Japon en novembre 2019 : « L’utilisation de l’énergie atomique à des fins de guerre est aujourd’hui plus que jamais un crime non seulement contre la dignité des êtres humains, mais contre tout avenir possible pour notre maison commune » et « l’utilisation de l’énergie atomique à des fins de guerre est immorale, tout comme la possession d’armes nucléaires est immorale ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat