Dans une « Note » publiée mercredi dernier, 22 juillet 2020, et intitulée « Humana communitas à l’ère de la pandémie : méditations intempestives sur la renaissance de la vie », les rédacteurs soulignent les énormes efforts assumés par le personnel médical pour sauver les vies: « Les services de soins ont survécu en raison des impressionnants sacrifices réalisés par les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé, plus que grâce aux investissements technologiques », écrivent-ils.
Toute la médecine
Les investissements qui seront au cœur des agendas politiques – c’est-à-dire le « Fonds de relance » -, ne doivent pas porter seulement sur le système hospitalier, mais aussi sur la médecine de ville, les établissements médico-sociaux et les maisons de retraite pour personnes âgées.
Le document de l’Académie pour la vie rappelle que « les communautés ont lutté honorablement, malgré tout, parfois contre l’ineptie de leur leadership politique, afin d’articuler des protocoles éthiques, de forger des systèmes normatifs, de réinventer des vies sur des idéaux de solidarité et de sollicitude réciproque ».
Cependant, les États n’ont pas toujours assumé leur responsabilité, relève le document : « Certains pays se sont parfois livrés à un jeu cynique de blâme réciproque. Ce même manque d’interconnexion peut être observé dans les efforts visant à développer des remèdes et des vaccins. »
Sans citer aucun Etat nommément, l’Académie pour la Vie dénonce ceux qui ont rejeté la collaboration indispensable proposée par l’Organisation mondiale de la santé.
Eviter d’autres souffrances
Le document invite à « ouvrir les yeux sur la réalité des êtres humains qui vivent de telles limites dans leur propre chair » « dans le défi quotidien de survivre », « à surmonter la menace des maladies malgré l’existence de remèdes efficaces, mais inaccessibles ».
Outre la pandémie de covid-19, la Note rappelle une situation médicale désastreuse dans les pays du Sud du monde, et d’autres pandémies ignorées, et elle recommande « des efforts internationaux » pour l’améliorer : « Considérons l’immense perte de vie dans les pays du Sud: la malaria, la tuberculose, le manque d’eau potable et de ressources de base sèment encore la destruction de millions de vies par an, une situation que nous connaissons depuis des décennies. Toutes ces difficultés pourraient être surmontées par des efforts internationaux et des politiques engagées. Combien de vies pourraient être sauvées, combien de maladies pourraient être éradiquées et combien de souffrances pourraient être évitées! »