« La solidarité intergénérationnelle n’est pas une option, mais plutôt une question de justice de base, puisque le monde que nous avons reçu d’autres appartient à ceux qui nous suivent », a affirmé Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève.
Intervenant lors de la 44e session du Conseil des droits de l’homme, le 9 juillet 2020, l’archevêque a encouragé : en cette période de pandémie de Covid-19, « nous sommes appelés à prendre soin l’un de l’autre, non pas à nous isoler dans l’égoïsme, mais à promouvoir et à défendre la vie humaine, à offrir des traitements médicaux adéquats et à garantir l’accès à la médecine pour tous, à alimenter la solidarité internationale, et à lutter contre la culture du déchet ».
« Tout est connecté », a souligné Mgr Jurkovic : « Devant la souffrance des plus pauvres et l’exploitation de notre maison commune, la famille humaine ne peut plus regarder avec indifférence. » Et d’insister : « Nous sommes une seule et unique famille… il ne devrait pas y avoir de frontières ou de barrières, politiques ou sociales, derrières lesquelles nous cacher, et il devrait y avoir encore moins de place pour la globalisation de l’indifférence ».
Pour développer la solidarité internationale, le représentant du Saint-Siège a recommandé « la plus large coopération » au bénéfice des générations présentes et futures. Les Etats ont « des responsabilités communes » mais aussi « différenciées », a-t-il précisé.
Pour le Saint-Siège, « nous ne pouvons plus parler du développement durable indépendamment de la solidarité intergénérationnelle. Nous faisons face à un “défi de civilisation” en faveur du bien commun et un changement de perspective ».
« Une fois que nous commençons à penser au monde que nous laissons aux générations futures, a conclu Mgr Jurkovic, nous regardons les choses différemment : nous réalisons que le monde est un don que nous avons reçu gratuitement et que nous devons partager avec les autres. »
