Maria de la Concepción Barrecheguren y García © causesanti.va

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Causes des saints : Maria de la Concepción, laïque espagnole, héroïque

Fille du vénérable Francesco Barrecheguren Montagut

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La servante de Dieu, Maria de la Concepción Barrecheguren y García (1905-1927), laïque espagnole, a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque », c’est-à-dire évangélique. C’est ce que reconnaît un décret promulgué par la Congrégation pour les causes des saints, avec l’approbation du pape François, le 5 mai 2020. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.

Elle était la fille unique du p. Francesco Barrecheguren Montagut, prêtre de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (rédemptoristes) (1881-1957), également reconnu « vénérable » par le pape François. Il est devenu prêtre après la mort de sa fille et de sa femme.

En recevant le préfet du dicastère, le cardinal Angelo Becciu, le pape a autorisé la promulgation de cinq décrets reconnaissant l’héroïcité des vertus de cinq baptisés – trois Italiens, deux prêtres et un laïc, et deux Espagnols, père et fille.

Maria de la Concepción Barrecheguren y García – connue sous le nom de Conchita – est née le 27 novembre 1905 à Grenade (Espagne), dans une famille riche et profondément chrétienne, lit-on dans sa courte biographie en italien.

« Sa vie peut se résumer en trois mots: aimer, souffrir, prier. Suivant la doctrine du petit chemin de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, à laquelle elle était très dévouée, elle s’est efforcée de tout bien faire, même la plus petite chose. »

Attente d’une entérocolite très aiguë depuis son enfance, la fillette ne fréquentait pas l’école et a été éduquée par ses parents à la maison. Souvent, la famille se réunissait pour prier devant une image du Sacré-Cœur de Jésus affichée dans le salon. Son père a enseigné à Conchita le catéchisme afin qu’elle puisse avoir le sacrement de la confirmation et la première communion.

Dès son plus jeune âge, Conchita a senti l’appel à la vie religieuse, souhaitant devenir carmélite. La maladie l’a empêchée de faire ce choix de vie. En 1917, on lui a diagnostiqué une inflammation intestinale qui lui a causé une douleur intense et l’a forcée à suivre un régime alimentaire strict. En 1924, elle a été frappée par une grave maladie mentale, héritée de sa mère qui, après une série de traitements à domicile, a conduit les médecins à prescrire une hospitalisation dans un centre de santé.

Sa biographie dit que Conchita « a vécu sa propre maladie et celle de sa mère dans une perspective de don de soi, assidue à la prière personnelle, à la messe quotidienne, à la lecture des textes religieux et des biographies des saints ». Elle « faisait tout son possible pour répandre la Parole de Dieu, catéchisant les gens proches d’elle ».

Malgré le peu de relations avec les autres, Conchita « a montré son amour pour son prochain dans sa famille, envers le personnel de service et envers tous ceux avec qui elle pouvait entrer en contact. Avec des gestes simples, elle s’est employée à aider les nécessiteux, en particulier les plus pauvres ».

Malgré sa mauvaise santé, Conchita a fait plusieurs voyages et pèlerinages, y compris à Lisieux, où elle « n’a pas demandé la guérison de ses douleurs à l’estomac, mais de recevoir la tuberculose, la même maladie que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ». Le 29 octobre 1926, la première hémoptysie s’est produite, les médecins ont donc conseillé aux parents de Conchita de déménager à Carmine di San Valentino, un endroit situé près des forêts de l’Alhambra, dans le but de changer l’air et d’arrêter la maladie de leur fille. Le transfert n’a malheureusement pas apporté l’amélioration attendue et son état de santé s’est détérioré rapidement.

Conchita est décédée à Grenade (Espagne) le 13 mai 1927, à l’âge de 21 ans.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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