Retraite de carême : le pape prie pour ses collaborateurs

Parler à Dieu face à face, première méditation

Share this Entry

Dans une lettre au prédicateur de la retraite de carême de la Curie romaine à Ariccia (1er-6 mars 2020), le pape François, confiné à Sainte-Marthe depuis cinq jours à cause d’un rhume, assure de ses prières et bénit ses collaborateurs. Il suivra les prédications depuis le Vatican.

« Je vous accompagne d’ici, écrit le pape. Je ferai les exercices depuis ma chambre, en suivant les prédications du père Bovati, que je remercie beaucoup. Je prie pour vous : s’il vous plaît, faites-le pour moi. »

Dans sa première méditation le 1er mars au soir, le jésuite Pietro Bovati, secrétaire de la Commission biblique pontificale, a parlé de la « prière » comme d’une amitié avec Dieu, qui consiste d’abord non pas à parler ni à réciter, mais à « écouter la voix du Seigneur dans le silence ». Il a invité à « faire une halte pour accueillir la révélation divine », à l’image de Moïse qui entre dans la tente de la rencontre pour parler à Dieu « face à face ».

La prière, a expliqué le prédicateur qui méditera cette semaine autour des Psaumes, de l’Exode et de l’Evangile de Matthieu, c’est Dieu qui parle de façon intime et personnelle. Elle se vit dans une « familiarité » qui est loin d’être une simple « culture théologique ou biblique ». Cette familiarité est « le fruit exclusif de la prière authentique, dans laquelle il est donné à l’homme de voir, de goûter le dessein amoureux de Dieu ». Sans elle, « il n’y a pas de vie authentiquement religieuse mais seulement – dans le meilleur des cas – le métier des choses sacrées ».

A une époque de « besoins spirituels urgents et dramatiques, qui demandent des forces spirituelles de guérison que Dieu seul peut dispenser », le père Bovati a encouragé à avoir une prière « persévérante » et « docile » au Seigneur, toujours à l’image de Moïse – icône de cette retraite – qui ôte ses sandales, reconnaissant que « l’on ne doit pas aller ailleurs, il n’y a pas d’autre chemin, d’autre direction ou d’autre préférence qui ne soit le Christ ».

Pour le p. Bovati, l’Eglise « est appelée à un processus de réforme qui ne peut se limiter à des mesures disciplinaires et administratives, car l’Esprit Saint sollicite des élans et des martyres que seuls les saints peuvent assumer ». Il s’agit donc de prier et d’attendre « humblement la force de l’Esprit Saint qui descendra, selon sa promesse, sur tous ceux qui prient ».

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel