Le Conseil du Synode des évêques publie un message sur les conséquences du phénomène migratoire dans lequel il rappelle que l’Église, « en déplorant les raisons qui provoquent un mouvement (…) massif de personnes, est appelée à offrir réconfort, consolation et accueil à tous ceux qui souffrent ». L’Église « s’identifie au pauvre, au petit et à l’étranger », elle considère « l’engagement à élever la voix contre l’injustice, l’exploitation et la souffrance comme faisant partie de sa mission prophétique ».
Le message est publié suite à la réunion du XVe Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques, présidé par le pape François, réuni à Rome les 6 et 7 février 2020.
Les évêques confient tous les migrants « à Marie, Mère de l’humanité, qui a connu personnellement la douleur de devoir quitter sa maison et son pays avec sa famille en quête de sécurité et de paix ».
Voici le texte du message rendu public le 18 février 2020 par la section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le service du développement humain intégral.
Message du XVe Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques sur les graves conséquences du mouvement de personnes actuellement dans le monde
Cité du Vatican, 15 février 2020
Le XVe Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques, présidé par le pape François, réuni à Rome les 6 et 7 février 2020, a réfléchi, entre autres, sur les conséquences du phénomène migratoire actuel dans diverses régions de la planète.
À cause des guerres, des inégalités économiques, de la recherche de travail et de terres plus fertiles, des persécutions religieuses, du terrorisme, de la crise écologique, etc., de très nombreuses personnes sont contraintes à se déplacer d’un pays à l’autre. Les effets en sont souvent dévastateurs. Les personnes sont désorientées, les familles détruites, les jeunes traumatisés, sans compter tous ceux qui sont restés chez eux en proie au désespoir. Parfois, ces personnes souffrent dans des camps de réfugiés et certaines finissent même en prison. Des femmes et des jeunes sont contraints de se prostituer ; ils font l’objet d’abus, physiquement, socialement et sexuellement. Les enfants sont séparés de leurs parents et privés du droit à grandir dans la sécurité d’une famille unie.
Face à cela, le Conseil du Synode désire rappeler que l’Église, tout en déplorant les raisons qui provoquent un mouvement aussi massif de personnes, est appelée à offrir réconfort, consolation et accueil à tous ceux qui souffrent d’une façon ou d’une autre. Elle s’identifie au pauvre, au petit et à l’étranger, en considérant l’engagement à élever la voix contre l’injustice, l’exploitation et la souffrance comme faisant partie de sa mission prophétique.
En même temps, l’Église apprécie les gouvernants et les organisations non gouvernementales qui manifestent leur intérêt et œuvrent pour aider ceux qui sont contraints de se déplacer. Elle soutient ceux qui cherchent à mettre en œuvre des politiques favorables à l’accueil de ces personnes dans leurs communautés. Elle souhaite que les gouvernements locaux affrontent les situations qui contraignent les personnes à quitter leur foyer. Elle requiert la vigilance contre le trafic des personnes et l’engagement à promouvoir la fin des conflits qui provoquent tant de souffrance.
