Les personnes âgées et l'éducation, intention de prière de décembre 2017 © La Vidéo du Pape

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ONU : le Saint-Siège avocat du «droit à l'éducation»

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« Vers un engagement renouvelé en faveur de l’éducation »

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À l’occasion du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), un événement spécial intitulé « Le droit à l’éducation – Vers un engagement renouvelé en faveur de l’éducation» a été organisé par la Mission permanente du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève, le 19 novembre 2019, au Palais des Nations, indique un communiqué de la Mission vaticane.

Cet événement spécial – organisé en collaboration avec d’autres organismes – était animé par l’archevêque Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève. Un grand nombre de représentants des missions permanentes ont assisté à la rencontre. Les interventions des orateurs étaient entrecoupées de vidéos présentant quatre études de cas : aux Philippines, au Liban, au Guatemala et en Sierra Leone.

Le document de travail « Le droit à l’éducation – L’éducation en tant que moteur de la croissance et de la paix intégrales », publié par la Fondation Caritas in Veritate, a été distribué au cours de l’événement. Il a été officiellement lancé le 31 octobre dernier à l’Université pontificale du Latran dans le cadre de l’atelier «Éducation, droits de l’homme et paix», organisé en vue de la préparation du Pacte éducatif mondial lancé par le pape François et qui doit être publié en mai 2020.

Dans son discours intitulé « Le droit à l’éducation : vers un pacte éducatif mondial », le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique du Saint-Siège, a souligné l’importance primordiale d’assurer l’accès à l’éducation et de respecter le droit à une éducation gratuite et équitable, car l’éducation et l’apprentissage de la vie, a-t-il dit, sont des catalyseurs pour accéder à tous les autres droits de l’homme.

L’Église catholique s’est toujours engagée à garantir une éducation inclusive et de qualité, a-t-il noté mentionnant l’appui des Objectifs de développement durable (ODD) 4 pour réaliser « une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage de la vie pour tous ». Le cardinal Versaldi a aussi appelé à promouvoir un modèle de coexistence capable de réagir à la fragmentation de la société par le biais d’une éducation humanisée, intégrale et transcendante.

L’éducation et les valeurs pour les sociétés inclusives

À son tour, Mme Chantal Paisant, doyenne honoraire de la Faculté d’éducation de l’Institut catholique de Paris, du Bureau international catholique de l’enfance (BICE) et représentante auprès de l’UNESCO, est intervenue sur: « L’éducation et les valeurs pour les sociétés inclusives ».

Elle a souligné que le processus de l’inclusion implique un changement dans la façon dont on perçoit l’autre, les relations avec la famille humaine et la maison commune. Ainsi, afin de promouvoir des sociétés inclusives, a-t-elle dit, l’éducation devrait permettre, d’une part, de concevoir la société humaine comme pluraliste et, d’autre part, de s’engager à construire et à nouer des relations avec « l’autre, les différents ».

Mme Paisant a évoqué quatre dimensions du processus éducatif :  l’éducation aux droits fondamentaux de l’homme et à une culture de respect; l’éducation pour accueillir, sans porter de jugement, une culture de l’hospitalité et de la rencontre; l’éducation au dialogue et à la culture de l’écoute pour devenir capable de comprendre et de rencontrer « l’autre »; l’éducation à la coopération et à une culture de partage des responsabilités, afin de façonner une citoyenneté mondiale et une responsabilité sociale et éthique.

« Où est passé l’amour ? »

Mme Inès de Franclieu, fondatrice de Com ‘je t’aime, dans son intervention « Où est passé l’amour ? », sur l’éducation émotionnelle et affective, a souligné que la sexualité n’était pas simplement un problème physique, mais plutôt un élément de l’intimité la plus profonde de l’homme et de la partie la plus existentielle de l’individu.

Cependant, a-t-elle noté, les parents sont souvent réticents à en parler avec les adolescents de manière libre et constructive, principalement parce qu’ils ont du mal à choisir les mots justes et à faire face aux questions difficiles.

Les nouvelles générations, a-t-elle poursuivi, sont exposées, grâce à un accès facile à Internet, à des contenus pornographiques qui nuisent à la beauté des relations sexuelles et les falsifient par des messages hideux. Et l’environnement scolaire, s’il n’est pas contrôlé, pourrait devenir un espace insidieux où la sexualité est conçue avec une approche physique et présentée par ses pairs comme une étape incontournable.

Mme de Franclieu, inspirée par le pape Paul VI et par la théologie du corps du pape Jean-Paul II, a fondé l’association Com’ je t’aime visant à révéler la beauté des relations humaines et des vocations profondes des individus. Avec des programmes d’éducation sexuelle et affective, Com’ je t’aime cherche à faire émerger les aspirations des adolescents et à les guider vers un véritable amour durable.

Les personnes âgées et l’éducation, c’était aussi, rappelons-le, l’intention de prière de décembre 2017 et de La Vidéo du Pape de ce mois-là.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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