Vol Rome-Bangkok, voyage en Thaïlande et au Japon © Vatican Media

Vol Rome-Bangkok, voyage en Thaïlande et au Japon © Vatican Media

Thaïlande : le pape vient rencontrer toute l'Asie du Sud-Est

Print Friendly, PDF & Email

Des délégations du Vietnam, de Chine, d’Inde, des Philippines sont attendues 

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

En réalisant son voyage apostolique en Thaïlande (20-23 novembre), c’est toute l’Asie du Sud-Est que le pape François vient rencontrer : « des délégations de dizaines de milliers de personnes sont attendues en provenance du Vietnam, de Chine, d’Inde ou des Philippines », indique le site des Missions Étrangères de Paris ce mercredi 20 novembre 2019.
Pour le cardinal thaïlandais François-Xavier Kriensak Kovitvanit, la Thaïlande a aussi été choisie pour son rôle de centre régional qui « va permettre à nos frères et sœurs des autres pays de l’Asean de venir nous rejoindre ».
Depuis les origines, Bangkok a servi de base de repli aux missionnaires de toute la zone asiatique, et notamment des missions troublées du Vietnam et de Chine. « Aujourd’hui encore, lit-on sur le site, le siège des Missions Étrangères de Paris à Bangkok est un lieu d’accueil où l’on peut croiser des prêtres en poste dans toute l’Asie du Sud-Est, venus se reposer ou socialiser un peu après de longs mois passés dans les zones de montagne. »
Pour ces missionnaires et les communautés catholiques, la visite du pape en Thaïlande a donc « une importance symbolique ». « D’autant que le pape François est le premier pape jésuite, un ordre qui a une histoire particulière avec l’évangélisation de l’Asie », souligne le père Miguel, directeur de conscience au séminaire Lux Mundi, dans le district de Sam Phran.
Le pape François est attendu dans ce district vendredi matin 22 novembre : il rencontrera les familles catholiques et les évêques thaïlandais à l’église Saint-Pierre située non loin du séminaire, à une vingtaine de minutes du centre de Bangkok. Le district de Sam Phran est la capitale symbolique du clergé thaïlandais. Outre l’église et le séminaire, ici se trouve le mémorial du bienheureux Nicholas Bunkerd Kitbamrung (1895-1944) mort d’une tuberculose contractée en prison et béatifié le 5 mars 2000 par le saint pape Jean-Paul II.
En Thaïlande, les missionnaires catholiques se développent surtout grâce à des réseaux d’écoles, tandis que les protestants sont plus engagés dans le milieu de la santé.
La plupart des jeunes prêtres, qui sont formés dans le grand séminaire Lux Mundi, viennent des provinces du nord du pays, où a lieu la quasi-totalité des nouvelles conversions.
Les Thaïlandais, contrairement aux Vietnamiens ou Philippins, ne se sont jamais convertis en masse : « Il y a trop de contraintes dans la religion catholique pour les Thaïs », estime le père John Pattawee, un jeune prêtre thaï. « La messe chaque dimanche, les interdictions de ceci ou cela… Ce n’est pas très compatible avec la culture locale, très libre. » D’autres raisons historiques expliquent le manque de succès des missionnaires en Thaïlande, notamment l’attitude des rois thaïlandais qui, tout en accueillant les missionnaires, leur interdisaient de prêcher en langue thaïe.
Pour ces missionnaires ainsi que pour le clergé local, la venue du pape est donc « un encouragement dans leur tâche difficile », lit-on sur le même site.

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel