Le cardinal Achille Silvestrini est mort ce jeudi 29 août 2019, à quelques semaines de son 96ème anniversaire. Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique (1988-1991), puis préfet émérite de la Congrégation pour les Églises orientales (1991-2000), il fut aussi un représentant de la grande tradition diplomatique vaticane de la seconde moitié du vingtième siècle. Créé cardinal par Jean-Paul II en 1988, il a servi pas moins de cinq papes.
Le nom de ce fin connaisseur du Vietnam, de la Chine et de l’Indonésie, reste lié à la période de l’Ostpolitik du Vatican et à son principal artisan, Agostino Casaroli. En 1971, il accompagna ce dernier, encore archevêque, à Moscou pour déposer l’instrument d’adhésion du Saint-Siège au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
C’est aussi Achille Silvestrini qui dirigea pendant des années, à la tête de la délégation du Saint-Siège, les négociations avec l’État italien qui aboutirent à la signature des Accords du Latran, le 18 février 1984.
À partir de 1979, devenu « ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège », les missions qui lui furent confiées ne se comptent plus. On peut citer Madrid, Malte, Buenos Aires, Nicaragua, Salvador, Pologne, Haïti, Stockholm, Helsinki, Syrie, Liban…
D’après VaticanNews, celui qui mena toute sa vie « une diplomatie du dialogue et de l’écoute » laisse l’image d’un homme « toujours attentif aux personnes plutôt qu’aux documents, avec une attention particulière pour les jeunes ».
Avec sa mort, le collège cardinalice est composé de 215 cardinaux au total, dont 118 électeurs et 97 non électeurs.
Card. Achille Silvestrini, © Wikimedia Commons
Décès du cardinal Silvestrini, grand diplomate du Vatican
Il a servi l’Église sous cinq papes