Card. George Pell, © wikimedia commons / Kerry Myers

Card. George Pell, © wikimedia commons / Kerry Myers

Procès du cardinal Pell : la Cour d’appel se réserve la décision

Print Friendly, PDF & Email

L’affaire pourrait parvenir à la Haute Cour

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Après deux jours d’audience du cardinal australien George Pell – en prison après avoir été condamné à six ans pour délits d’abus sur mineurs – devant la Cour d’appel de Melbourne, les trois juges ont déclaré qu’ils devraient examiner d’autres éléments de preuve avant de statuer sur l’appel, indique Vatican News du 6 juin 2019.
S’ils jugent que le verdict est incertain sur la base de la preuve, le cardinal Pell sera innocenté. S’ils déterminent qu’il y a eu des irrégularités, un autre procès sera nécessaire, avant lequel le cardinal Pell pourra retourner en liberté sous caution. Quelle que soit la décision, il est possible que l’affaire parvienne à la Haute Cour, le plus haut niveau de jugement australien.
Le cardinal a assisté aux audiences de la Cour de trois juges, présidée par la juge en chef Anne Ferguson, après avoir été transféré de la prison dans laquelle il est gardé en isolement. Le 6 juin, l’accusation a répondu aux arguments de la défense, qui avait énuméré, le 5 juin, les motifs pour lesquels la condamnation devait être révoquée.
L’avocat de la défense, Bret Walker, affirmait que le motif était « déraisonnable » parce que le jury ne pouvait pas être convaincu de la culpabilité du cardinal Pell, basée sur les déclarations d’une seule des victimes, puisque la seconde victime est morte d’overdose de drogues en 2014. L’avocat de l’accusation, Chris Boyce, a répondu que l’unique dénonçant avait été « un témoin convaincant ». Il a ajouté qu’il avait passé plus de huit heures à la barre des témoins, soumis à un contre-interrogatoire « brûlant » au cours du procès devant la Cour du Comté de Melbourne en septembre dernier.
L’avocat de Pell a soutenu aussi que « les actes atroces » dont le cardinal a été accusé auraient été « impossibles », notamment parce que ses vêtements sacerdotaux ne pouvaient pas être enlevés pour commettre le crime dont il est accusé. L’avocat a soutenu en outre que le juge du premier degré avait commis une erreur en ne permettant pas à la défense d’utiliser une reconstruction vidéo qui démontrerait que les déplacements du cardinal auraient rendu impossible de commettre les crimes qu’on lui attribue.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel