Ce 30 mars 2019 au Maroc, le pape François a visité l' »Institut Mohammed VI des imams, prédicateurs et prédicatrices » de Rabat : une structure internationale de formation dont le roi Mohammed VI a eu l’initiative, et que le pape a encouragée dans sa lutte contre tout extrémisme religieux.
Quelques heures après son arrivée dans le pays pour son 28e voyage apostolique, le pape est arrivé devant l’Institut aux alentours de 17h. Il y a été accueilli par le roi Mohammed VI, par le ministre marocain des Affaires religieuses, par le directeur de l’Institut et par le président du Conseil des Oulémas, au son des trompettes de la Garde Royale.
Une rencontre a suivi, dans l’auditorium : les participants – le pape et le roi au premier rang – ont visionné une vidéo sur les objectifs de l’Institut, puis une étudiante du Nigeria et un jeune français en formation, ont donné leur témoignage. Tous deux ont exprimé leur volonté d’aider leur communauté d’origine à travailler pour la paix et la coexistence entre religions.
Trois artistes, accompagnés de l’orchestre philharmonique du Maroc, ont ensuite interprété ensemble sur la même musique de l’Ave Maria de Caccini, le Shema Israël en hébreu et en arabe un chant musulman soufi – du type Amdah Nabawiya – invoquant Dieu pour la paix.
Le pape, applaudi très chaleureusement à son entrée, n’a pas prononcé de discours, mais il avait évoqué cet événement un peu auparavant, en s’adressant au peuple et aux autorités depuis l’Esplanade de la Tour Hassan : « Je suis heureux, avait-il confié, de pouvoir visiter dans un moment l’Institut Mohammed VI pour les Imams, les prédicateurs et prédicatrices, voulu par Votre Majesté, dans le but de fournir une formation adéquate et saine contre toutes les formes d’extrémisme, qui conduisent souvent à la violence et au terrorisme et qui, en tout cas, constituent une offense à la religion et à Dieu lui-même. »
« Nous savons en effet combien une préparation appropriée des futurs guides religieux est nécessaire, si nous voulons raviver le véritable sens religieux dans les cœurs des nouvelles générations », avait ajouté le pape.
Dans son discours, il avait aussi souhaité « que l’estime, le respect et la collaboration entre nous contribuent à approfondir nos liens de sincère amitié, afin de permettre à nos communautés de préparer un avenir meilleur pour les nouvelles générations ».
C’était l’avant-dernier rendez-vous officiel de la journée du pape, qui devait rencontrer ensuite des migrants au siège de la Caritas diocésaine.
