« Femmes et politique », c’est le titre du numéro de mars 2019 du mensuel « Femmes, Eglise, monde » («donne chiesa mondo») de L’Osservatore Romano, publié au premier jour du mois.
Le magazine d’une quarantaine de pages se penche en particulier sur l’engagement des femmes catholiques, explique l’éditorial : « il analyse, dans leurs rapports réciproques, la politique, la religion et les femmes ».
On note « le grand intérêt des femmes pour la politique », mais aussi « le fait que l’instance religieuse n’affaiblit pas mais au contraire motive et développe l’engagement politique ». Un constat qui se vérifie aussi dans les expériences non-chrétiennes, comme celle du Maroc où émerge un courant d’engagement politique féminin dédié à l’affirmation des droits des femmes et du droit de garder sa religion en politique.
Le mensuel s’arrête aussi sur le pouvoir des femmes au Moyen-Age en France, et sur la vie d’Hildegarde Burjan, « juive allemande convertie au catholicisme, unique femme élue en 1918 au Parlement autrichien, très engagée socialement et béatifiée en 2012 ».
« Dans toutes ces femmes, ou du moins en majorité, peut-on lire encore dans l’éditorial… l’attention est tournée vers la frange la plus faible, la moins représentée de l’humanité, comme si la façon de faire de la politique des femmes était en soi différente de celle des hommes. Une différence qui semble s’atténuer, cependant, quand la présence féminine dans la vie politique se renforce et se normalise ». Mais même là où la femme semble « appartenir davantage » au monde politique, « elle représente encore un élément nouveau et dérangeant, une espérance de changement difficile à réaliser ».
