L’Osservatore Romano rend hommage à Don Roberto Sardelli, prêtre romain, originaire de Pontecorvo, décédé le 19 février à l’âge de 83 ans. Connu sous le nom de « prêtre des baraccati » – prêtre des habitants des baraquements, des bidonvilles -, « le p. Sardelli était, dans les années post-conciliaires, l’un de ces courageux protagonistes d’une Église désireuse de retrouver la fraîcheur et le caractère radical du message évangélique », lit-on dans le quotidien du Vatican en italien du 21 février 2019.
Le ministère sacerdotal de Don Roberto « a été constamment marqué par l’attention portée aux derniers, à la société abandonnée », souligne le quotidien. Plus récemment, il a été proche des malades du sida et des nomades.
Mais l’expérience qui l’a profondément marquée a été celle vécue parmi les habitants des « baraccati » – des milliers d’immigrants originaires du sud du pays – alors très peu fréquentés sous les arches de l’Aqueduc de Felice, dans la banlieue est de la ville.
Le jeune prêtre de la paroisse voisine de San Policarpo ne s’est pas contenté de vivre « à côté » de cette misère, non loin de la via Appia et des aqueducs romains. Achetant la cabane d’une prostituée, il y a organisé « l’École 725 » – du numéro attribué au baraquement – ou il accueillait les enfants : « J’ai proposé aux jeunes, racontait le p. Sardelli, l’étude comme un moyen de sortir d’une situation humiliante dans laquelle la ville les avait jetés. »
C’était « l’une des initiatives les plus extraordinaires de la pédagogie populaire en Italie après la Seconde Guerre mondiale », a reconnu l’Université Roma Tre, qui a conféré en novembre dernier à Don Sardelli le titre de docteur « honoris causa ».
Le p. Roberto Sardelli 29/4/2015 @ YouTube
Hommage de L'Osservatore Romano au curé des "baraquements"
«L’étude comme moyen de sortir d’une situation humiliante»