Le pape reçoit le p. Zollner et le p. Lombardi © ccpblog.unigre.it

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Protection des mineurs : le p. Zollner présente la rencontre de février

La synodalité, un des éléments clés

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Pour la première fois, les pasteurs aborderont la question de la protection des enfants dans l’Église de manière systémique, en tenant compte des structures et des procédures au niveau global. La synodalité sera l’un des éléments clés du sommet du février.
C’est ce que le jésuite Hans Zollner, membre du Comité organisateur et de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a dit en présentant à la presse, ce 12 février 2019, les grandes lignes de la rencontre sur la protection des mineurs dans l’Église, voulue par le pape François, qui se déroulera au Vatican du 21 au 24 février, indique Vatican News en italien.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 85% des enfants sont victimes de violences, a déclaré le p. Zollner au début de la conférence de presse : environ 85 millions d’enfants et de jeunes blessés physiquement ou psychologiquement par les abus sexuels, les guerres, le terrorisme, le recrutement forcé dans des milices d’enfants, le manque de justice à tous les niveaux. « Qui parle de ces 85 millions d’enfants? Qui en parle ? » s’est interrogé le jésuite. Mais la connaissance, la prise de conscience est le premier pas décisif pour faire face à ce drame.
La rencontre de février, a expliqué le p. Zollner, verra la participation constante du pape et sera structurée selon trois points essentiels. Le premier jour, les participants discuteront des responsabilités pastorales et juridiques de l’évêque. Ce sera alors le moment d’établir – durant le deuxième jour – à qui l’évêque ou le supérieur d’un ordre doit rendre compte de son travail sur le sujet et ensuite identifier les structures, procédures et méthodes qui sont concrètement applicables. Cet aspect concerne directement la synodalité, l’un des éléments clés de la rencontre, a précisé le jésuite. Enfin, le troisième jour sera consacré au thème de la transparence : la transparence interne, bien sûr, mais aussi envers les autorités de l’État et le peuple de Dieu tout entier.
Le p. Zollner a rappelé que les règles ne suffisaient pas : la clarté des procédures ne résoudra pas le problème par magie. La vraie question est de savoir comment changer d’attitude.
Selon lui, l’aide peut provenir d’une écoute directe des victimes d’abus. Une écoute que tous les évêques ont été invités à faire personnellement dans leurs propres pays et qui sera également possible lors de la rencontre grâce à des témoignages déjà prévus dans le programme.
« Celui qui écoute vraiment l’appel à l’aide qui émane de l’une de ces victimes, l’appel, les blessures de la psyché, du corps, du cœur et de la foi, ne peut rester comme avant », a affirmé le p. Zollner. Ce sera l’un des principaux outils pour sensibiliser les représentants de toute l’Église. C’est une étape dans un long chemin à parcourir, précise le jésuite, mais « nous avons la possibilité de faire quelque chose d’important ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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