Les Pactes du Latran « sont un bon exemple de « culture juridique » élevée », affirme le professeur Matteo Nacci, de l’Université pontificale du Latran, présentant une rencontre d’études intitulée « Les Pactes du Latran. Table ronde à l’occasion du 90e anniversaire (1929 – 2019) ». Organisée par le Comité pontifical des Sciences historiques, elle se tiendra au Collège pontifical teutonique du Vatican le 12 février 2019.
Le professeur Nacci est intervenu lors de la conférence de presse du Saint-Siège pour présenter cette rencontre, ce vendredi 8 février 2019 au Vatican. Le père Bernard Ardura, O. Praem. (Prémontré), président du Comité pontifical, est également intervenu lors de la conférence.
Au cours de la rencontre d’études du 12 février, le prof. Matteo Nacci examinera « la phase de la fameuse « pré-conciliation », un laps de temps plutôt bref, mais intense qui s’étend de 1869-1870 à 1929 ». Il soulignera aussi « l’importance des Pactes du Latran du point de vue culturel ».
Voici notre traduction de son intervention, faite en italien.
MD
Intervention du professeur Matteo Nacci
La table ronde que nous présentons aujourd’hui fait partie des activités de promotion culturelle que le Comité pontifical des Sciences historiques – que je remercie vivement en la personne de son Président, le p. Bernard Ardura – a organisées à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire des Pactes du Latran, stipulés entre le Saint-Siège et le Royaume d’Italie le 11 février 1929. Ces Pactes, comme le montre bien la brochure de l’événement qui se déroulera le 12 février prochain au Collège pontifical teutonique, seront examinés à la loupe du droit concordataire, du droit international, du droit ecclésiastique et de l’histoire des relations entre l’Église et les communautés politiques ; il s’agit là d’une discipline qui caractérise, depuis quelques années, une partie de mes recherches et publications scientifiques.
De l’ « observatoire » privilégié de l’historien du droit, je délimiterai le champ d’enquête de mes observations – en laissant le point de vue du droit concordataire, du droit international et du droit ecclésiastique à d’autres collègues qui interviendront avec moi le 12 février prochain – à deux « nœuds » conceptuels, l’un lié à l’autre. Avant tout, à travers un ex cursus historico-politique, je prendrai en considération la phase de la fameuse « préconciliation », un laps de temps plutôt bref, mais intense qui s’étend de 1869-1870 à 1929. En second lieu, conséquence du premier point, je soulignerai l’importance des Pactes du Latran du point de vue culturel.
Je suis fermement convaincu, en effet, que les Pactes du Latran de 1929 – modifiés en partie par l’Accord de Villa Madame en 1984 – sont un bon exemple de « culture juridique » élevée : une culture juridique qui se situe au-dessus de la grande valeur qu’ils assument en tant que « produit » de droit international, ecclésiastique et concordataire puisqu’elle exprime le très haut mérite de l’Église qui a su scruter, depuis toujours, les « signes des temps » en les interprétant avec prudence et sagesse à la lumière de l’Évangile.
© Traduction de Zenit. Hélène Ginabat
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Pactes du Latran : un bon exemple de «culture juridique» élevée, par le prof. Nucci
Table ronde à l’occasion du 90e anniversaire des Pactes